Emmanuel Macron dévoile jeudi son "contrat à la nation". Un programme présidentiel dont il a déjà égrené les mesures phares dans les colonnes du Parisien. L’ancien ministre de l’Economie propose notamment un chômage universel, ouvert à tous et en partie financé par la CSG, ce qui impliquerait une augmentation de cette dernière.
"L’austérité à tous les étages". "C’est la poursuite de la politique de François Hollande en plus dur", a réagi au micro d'Europe 1 Arnaud Montebourg. "C’est l’austérité à tous les étages, les coupes dans les dépenses publiques, les génuflexions à Bruxelles, les révérences à la droite allemande. Bref, rien de nouveau sous le soleil", estime l'ancien ministre du Redressement productif.
"C'est la droite et la gauche ensemble". "Pour moi, il est en train de faire le programme de l’UMPS", lâche-t-il encore, empruntant une formule forgée et longtemps utilisée par Marine Le Pen pour renvoyer dos à dos la droite et les socialistes. "C'est la droite et la gauche ensemble qui décident de poursuivre la politique qui a été menée depuis vingt ans, et qui a mené à 6 millions de chômeurs", a détaillé Arnaud Montebourg. "Pour moi, il y a un grave problème stratégique dans la candidature d'Emmanuel Macron".
Dans son entretien au Parisien, Emmanuel Macron évoque également sa majorité présidentielle, en cas de victoire, citant notamment la gauche sociale-démocrate, les radicaux, le centre, mais aussi une partie de la droite. "Il va falloir qu’il nous explique comment il fait pour unir ce qui, aujourd’hui, est très clivé dans le pays", relève Arnaud Montebourg. "Il y a des gens qui ne pensent pas la même chose, comment les unir ?"
"Je ferai ce que j’ai à faire". Alors que les sondages annoncent un second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Arnaud Montebourg refuse, pour l'heure, de dire si sa voix ira au fondateur d'En Marche ! "On en n'est pas encore là, je ferai ce que j’ai à faire le moment venu, comme j’ai dit ce que je ferai le moment passé", balaye-t-il. "Moi, je soutiens Benoît Hamon. Et si Jean-Luc Mélenchon, qui est derrière Benoît Hamon, continue comme ça je pense que dans un mois la question du retrait de Jean-Luc Mélenchon va se poser", souligne-t-il, alors que le leader de la France insoumise et le candidat désigné par la primaire de la BAP n'ont pas pu s'entendre sur une candidature commune. "Nous avons besoin que la gauche soit présente dans cette élection. Les François ont le droit d’avoir le choix!"