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L’ancien ministre de l’Economie, chantre du "Made in France" et reconverti dans l’apiculture, juge sur Europe 1 sévèrement la première année de quinquennat du président de la République.
INTERVIEW

Arnaud Montebourg a quitté la politique il y a un peu plus d’un an, après la dernière élection présidentielle. L’ancien ministre de l’Economie, qui s’apprête à lancer, en janvier 2019, une école de hautes études apicoles, garde toutefois un œil sur son ancien domaine d’activité. Invité samedi d’Europe 1 à l’occasion de l’inauguration mercredi dernier d’une rue (éphémère) du "Made in France" - thème dont il s’est fait le champion - à Paris, il jette d’ailleurs un oeil sévère sur la première année du quinquennat d’Emmanuel Macron. "Les résultats ne sont pas là", juge-t-il.

"Il va falloir donner un coup de collier". "Pour l’instant, il n’y pas de résultats. La croissance n’est pas au rendez-vous. On a toujours autant de chômage", insiste Arnaud Montebourg. "L’industrie est complètement abandonnée. On a vendu Alstom et d’autres entreprises à des puissances économiques étrangères, moi ça me gêne. On ne finance pas suffisamment le système productif. Il y a beaucoup de choses à faire qui ne sont pas faites. Il va falloir donner un coup de collier sur le plan économique."

Les "conséquences perverses" de la suppression de l'ISF.  Arnaud Montebourg évoque aussi des "conséquences perverses" après la suppression de l’ISF. "D’abord, c’est un impôt qui ne prélève pas beaucoup d’argent sur les fortunes. Ensuite, on pouvait le conserver tout en le faisant évoluer", énumère-t-il. "Surtout, il y avait un milliard de déductions fiscales qui s’investissaient dans les PME et les TPE parce que les gens voulaient payer moins d’impôts. Ils rendaient service à l’économie, à la société. Là ça a disparu. C’est ça la conséquence", explique l'ancien ministre de l’Economie, qui conclut, plus globalement : "Je crois qu’il y a beaucoup à dire, en effet."