Le scénario est le même à chaque déplacement. Nicolas Sarkozy déjeune avec des élus, puis déclenche une émeute en arrivant à sa séance de dédicace. Lundi, à Reims, les militants étaient une fois de plus présents pour soutenir l'ancien chef de l'Etat à grands coups de "Nicolas, Nicolas !" Comme dans les autres villes visitées, le président des Républicains serre des mains et se prête au jeu des selfies… tout en affirmant ne pas être en campagne pour la primaire à droite.
"L'avenir vous le dira..." Pourtant, l'ancien chef de l'Etat a reçu un soutien de taille, dimanche. "Je m'engagerai pour Nicolas Sarkozy, mon choix est fait depuis longtemps", a affirmé sur Europe 1 François Baroin, député-maire de Troyes et président de l'Association des maires de France. Alors pour les partisans du patron de la droite, il reste peu de place au doute quant à sa candidature. "On croit en vous !", lance un ancien ouvrier. Lorsqu'on lui objecte que Nicolas Sarkozy n'est pas encore officiellement en lice pour la primaire, le militant sourit : "Vous ne le savez pas encore, l'avenir vous le dira…" Et l'ancien président de glisser : "Eh bien voilà mon porte-parole !"
Une campagne de terrain. Si le président des Républicains s'amuse de ce jeu de dupes, le mélange des genres agace à droite. "Nicolas Sarkozy fait des meetings, rencontre les militants et fait en fait une vraie campagne de terrain", dénonçait Jean Pierre Raffarin, lundi, appelant à "une clarification" avant l'été. Réaction de l'intéressé : "Jean-Pierre Raffarin est trop gentil pour me soupçonner de quoi que ce soit. Vous savez que j'ai été élu président des Républicains et que la primaire commencera début septembre."