Cécile Duflot et le secrétaire national des Verts, David Corman, sont en Loire-Atlantique pour mobiliser le camp du "non". A quatre jours du référendum, ils estiment que la consultation des habitants sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est faussée.
"Une manipulation" du gouvernement. Sur le papier, les écologistes sont favorable à l’idée de rendre la parole au peuple, mais critiquent "une manipulation" du gouvernement. D'abord, ils contestent le périmètre géographique choisi pour le vote : seule la Loire-Atlantique a été retenue alors que, selon eux, il aurait fallu l’élargir à la Bretagne et aux Pays de la Loire. Ils accusent le gouvernement d’avoir déterminé ce découpage en fonction de sondages favorable au "oui".
"Si le oui l'emporte, ça signifiera rien". Ils dénoncent également l’inégalité des armes : les maires et les collectivités font ouvertement campagne pour le "oui" selon eux, alors le camp du "non" n’a que peu de moyens. Seuls une cinquantaine de militants Verts ont fait une campagne de phoning avec l’espoir de toucher 10.000 personnes sur 1 million de votants. "Si le 'oui' l’emporte ça ne signifiera rien du tout", déclarait un patron d’Europe Ecologie, qui affirme que "le résultat sera rejeté et que le combat continuera".
La démocratie à géométrie variable. En revanche, dans le cas contraire, le scrutin sera pour les écologistes légitime et authentique. On appelle ça la démocratie à géométrie variable. Finalement le référendum était une fausse bonne idée, car rien ne sera réglé dimanche. Des recours juridiques sont toujours en cours et ils pourraient être en contradiction avec le verdict du vote. Si c'est le cas, l’Etat sera alors face à un conflit de légitimité et la situation continuera à s'enliser.
Le feuilleton Notre-Dame-des-Landes dure depuis 2001. Initialement, l’entrée en service de l’aéroport était prévu pour l’année prochaine.