Ségolène Royal ne désarme pas. La ministre de l'Environnement, opposée au Premier ministre Manuel Valls sur Notre-Dame-des-Landes, a jugé pas judicieux" dimanche de mobiliser la police pour évacuer les opposants à ce projet qu'elle juge "pas défendable".
"Je pense ce ne serait pas judicieux de mobiliser des forces de l'ordre aujourd'hui pour défendre un projet qui n'est pas défendable et pour lequel il y a d'autres solutions, plus intelligentes et plus pragmatiques", a déclaré la ministre de l'Environnement, invitée de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3.
Déjà recadrée par Manuel Valls. Elle a estimé que le référendum local qui s'est soldé par une victoire du "oui" au projet controversé "n'était pas la bonne question". A la question de savoir s'il fallait un autre référendum, elle a répondu : "si le système est bloqué, pourquoi pas". Le 16 octobre dernier, Ségolène Royal avait appelé à "arrêter les frais" en abandonnant le projet actuel d'aéroport.
Une sortie qui avait provoqué une réponse cinglante de Manuel Valls, fervent défenseur de Notre-Dame-des-Landes. "Le calendrier sera respecté (...) Raison de plus pour ne pas apporter des paroles qui perturbent l'action de l'État", avait lancé deux jours plus tard le Premier ministre à l'adresse de Ségolène Royal. Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, avait lui aussi critiqué les propos de la ministre de l'Environnement.