Si l'opération Wuambushu, menée à Mayotte par les autorités françaises dans le but de lutter contre l'immigration clandestine, s'avère délicate à piloter, elle a reçu ce samedi le soutien de plus d'un millier de Mahorais, rassemblés à Mamoudzou, chef-lieu de l'archipel. Ces migrants, originaires pour la plupart des Comores voisines, trouvent refuge dans des bidonvilles insalubres dont les premières destructions ont commencé il y a quelques jours. Jointe par Europe 1, Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, n'imagine pas autre chose qu'un succès de cette opération et salue la mobilisation observée ce samedi.
"Cette mobilisation, c'était surtout pour préempter les mobilisations pro-comoriennes qui étaient prévues dans l'Hexagone et qui nous rendent complètement fou, nous Mahorais. Et puis c'était pour contrecarrer ce discours anti-Wuambushu qui me paraît hors-sol", assure-t-elle. Selon l'élue, cette opération bénéficie d'un "soutien massif" et suscite un "énorme espoir" au sein de la population mahoraise. Une réalité mal perçue depuis l'Hexagone, juge-t-elle.
"Reprendre le contrôle de la situation à Mayotte"
Une opération dite "de la dernière chance", selon Estelle Youssouffa qui permettrait de "reprendre le contrôle de la situation à Mayotte et de retrouver une vie normale". La députée n'envisage, en tout cas, aucune autre issue. "Nous sommes, je le répète, condamnés à réussir l'opération Wuambushu. Sinon, c'est la population qui prendra les armes et qui règlera le problème parce que la situation n'est plus vivable".
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Et la parlementaire de mettre en avant la "foi en nos forces de l'ordre et en l'ordre républicain" dont font preuve les Mahorais. "On veut massivement que cette opération Wuambushu réussisse. Sinon, ça veut dire que l'État a perdu le contrôle de Mayotte. Et ça, ce n'est pas admissible", conclut-elle.