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Alexis Delafontaine
Dix jours après le second tour des élections législatives, le Nouveau Front populaire, première force de l'Assemblée nationale, n'arrive toujours à désigner un candidat potentiel pour le poste de Premier ministre. L'alliance de gauche peine à s'accorder et se fracture, au fur et à mesure que les jours passent. 

Le Nouveau Front populaire va-t-il disparaître ? Après dix jours de négociations, l'alliance de gauche est fragilisée. Du côté du Parti socialiste comme de La France insoumise, les divergences sont nombreuses. Ni la proposition d'Huguette Bello, ni celles de Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot ou Clémence Gaîté n'ont convaincu Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste. 

"Il y a eu d'autres candidatures qui ont été proposées et qui ont été l'objet en réalité d'un refus de la part des insoumis", rétorque Olivier Faure face aux accusations de La France insoumise. Il faut dire que Manuel Bompard, cadre de LFI, n'a cessé de recaler les candidatures socialistes comme Martine Aubry ou récemment Laurence Tubiana. "Une personne qui signait il y a quatre jours, une tribune dans laquelle elle appelait à constituer une coalition et un programme commun avec les macronistes", ne peut pas devenir notre candidate, justifiait le coordinateur LFI dans la presse. 

Deux gauches irréconciliables ?

Alors, à qui la faute ? Au sein du NFP, chacun se renvoie la balle. "Jean-Luc Mélenchon ne veut pas gouverner", assure un cadre du PS. "Les socialistes trahissent le programme du nouveau Front populaire", répondent les Insoumis. Une chose est sûre, cette séquence signe le retour des deux gauches irréconciliables entre sociaux démocrates modérés et mélenchonistes radicalisés.

"On a loupé notre chance. Maintenant, il faut laisser passer l'été et espérer revenir à la rentrée avec une proposition plus sérieuse", conclut un insoumis. En attendant, pour tenter de sauver les meubles, l'Alliance des gauches annonce présenter aujourd'hui une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée nationale.