Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi. 3:07
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Laura Laplaud , modifié à
Après avoir balayé l'option Lucie Castets, Emmanuel Macron poursuit ses consultations pour trouver un Premier ministre ce mercredi en recevant une délégation des Républicains dont Laurent Wauquiez. Pour Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi, "on ne peut pas accepter un coup de force anti-démocratique".

Les Jeux paralympiques de Paris 2024 s'ouvrent ce mercredi soir et la France ne dispose toujours pas d'un nouveau Premier ministre. Un couac des calendriers qui n'était pas prévu, selon un conseiller de l’exécutif qui reconnaît que le chef de l’État souhaitait régler la question du nouveau gouvernement avant le début de la compétition.

Mardi, Emmanuel Macron a entamé de nouvelles consultations pour trouver un nom pour Matignon mais cette fois, sans le Rassemblement national et La France insoumise, après avoir balayé l'option Lucie Castets, entraînant la gronde de la gauche contre ce qu'elle considère comme un "coup de force anti-démocratique". "On ne peut pas accepter un coup de force présidentiel, un coup de force anti-démocratique comme celui auquel on est en train d'assister", a lancé Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi.

"Censure, mobilisation, destitution"

"Face à ce coup de force anti-démocratique du président de la République, nous avons dit : censure, mobilisation, destitution", a poursuivi le député LFI avant de préciser que "tout autre gouvernement qu'un gouvernement du Nouveau Front populaire conduit par Lucie Castets se verra opposer une motion de censure" de la part de La France insoumise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon a aussi appelé à manifester le 7 septembre à Paris. 

Au micro d'Europe 1, Manuel Bompard a également appelé "tous les députés opposés au président de la République à voter" la destitution d'Emmanuel Macron. "Je vois bien qu'il n'a pas l'intention de partir par lui-même donc il faut l'aider. Et pour l'aider, l'article 68 de la Constitution est le seul moyen que nous ayons à notre disposition. La presse internationale ne comprend pas pourquoi, alors que le Nouveau Front populaire est arrivé en tête des élections législatives, que le Nouveau Front populaire est le bloc politique qui dispose du plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale, personne ne comprend pourquoi le Nouveau Front populaire n'est pas déjà en train de gouverner le pays", s'est-il insurgé.

La demande de destitution sera déposée dans les prochains jours, a affirmé le coordinateur de La France insoumise.