Les candidats à la présidentielle ont jusqu'au 4 mars pour déposer auprès du Conseil constitutionnel la liste de leurs 500 parrainages, mais Marine Le Pen (RN), Eric Zemmour (Reconquête!) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI) peinent encore à les rassembler. Toujours incertaine de pouvoir se présenter à l'élection présidentielle, Marine Le Pen a d'ailleurs pris la décision mardi de suspendre sa campagne de terrain pour consacrer "toute son énergie" à la quête des parrainages qui lui manquent.
Certains maires sont réticents à accorder leur parrainage, c'est notamment le cas dans l'Oise et plus précisément à Villers-Saint-Frambourg-Ognon, une commune de 500 habitants. Pour le maire Laurent Nocton, hors de question de prendre position dans cette campagne présidentielle. "Vis-à-vis de mes administrés, je préfère rester en retrait pour la bonne raison que dans mon conseil j'ai un peu les opinions que l'on peut retrouver dans le panel de notre pays", explique-t-il.
Éviter les tensions
Selon lui, il faut en effet revenir sur la loi de 2016, qu'il ne considère plus "adaptée". Cette loi a levé l'anonymat des élus lors de leur parrainage, et c'est également ce qui freine Patrick Maho, maire sans étiquette d'une petite commune du Gers, qui préfère éviter les tensions. "Nous sommes dans un petit village rural où tout le monde se connaît. C'est quelque chose qui a déjà été fait par un de mes prédécesseurs et qui lui a valu des difficultés. Donc le passé nous a montré que le parrainage n'est pas un geste anodin", affirme-t-il. A ce jour, sur environ 42.000 élus habilités à accorder leur signature, seuls 10.000 l'ont fait.