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Le patron de la CGT, qui appelle à la grève et la manifestation, mardi, a expliqué sur Europe 1 qu'il existait "des contacts" entre son syndicat et le mouvement des "gilets jaunes".
INTERVIEW

La CGT finira-t-elle par trouver sa place au sein de la contestation sociale qui se poursuit depuis près de trois mois ? Longtemps laissée ou restée en marge du mouvement des "gilets jaunes", la centrale espère désormais se serrer les coudes. "Il y a des contacts depuis un certain temps", a expliqué le leader du syndicat, Philippe Martinez, sur Europe 1 mardi matin. "On a fait connaissance."

"Défilés communs". Alors que la CGT appelle à la grève et à la manifestation mardi, le syndicaliste espère donc "des défilés communs, côte à côte, l'un derrière l'autre, dans de nombreux départements". "Je suis intéressé par le mouvement des 'gilets jaunes' quand il porte des revendications sociales", a-t-il poursuivi, soulignant que cela n'avait pas toujours été le cas. "Les 'gilets jaunes' ont démarré contre la taxe pour les produits pétroliers, c'était soutenu par le Medef. Quelques jours après, on a vu des revendications sociales. Je suis moins fasciné par une minorité qui porte autre chose qui ne sont pas les valeurs de la CGT."

Viser aussi les patrons. Philippe Martinez estime par ailleurs qu'il est nécessaire de diversifier les modes d'action pour faire entendre les revendications sociales. Et notamment changer les jours de mobilisation. "Le samedi c'est bien, la semaine c'est mieux", a-t-il martelé. Pourquoi ? Car c'est le meilleur moyen de pénaliser les entreprises. "Les 'gilets jaunes' attaquent beaucoup le gouvernement, et Emmanuel Macron a sa part de responsabilité. Mais qui augmente les salaires dans l'entreprise ? Ce sont les patrons. On dit aux 'gilets jaunes' qu'eux aussi sont responsables de leur situation."