Le chef de file des députés LREM, Gilles Le Gendre, a dénoncé mercredi les "propos inadmissibles" du député "marcheur" Joachim Son-Forget, après une attaque sexiste contre la sénatrice EELV Esther Benbassa. "Avec le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer", avait tweeté lundi le député LREM à Esther Benbassa.
Avec le pot de maquillage @EstherBenbassa que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer. Vous le sentez l’amalgame violent maintenant? https://t.co/7ny8kHubUx
— - (@sonjoachim) 23 décembre 2018
"Le bureau du groupe parlementaire LREM se désolidarise de notre collègue Joachim Son-Forget à la suite de ses propos inadmissibles contre la sénatrice Esther Benbassa. Aucune controverse politique ne justifie de verser dans le sexisme et la vulgarité", a déclaré Gilles Le Gendre sur Twitter. "Je tremble", lui a rétorqué le député.
Le Bureau du Groupe parlementaire @LaREM_AN se désolidarise de notre collègue @sonjoachim à la suite de ses propos inadmissibles contre la sénatrice @EstherBenbassa. Aucune controverse politique ne justifie de verser dans le sexisme et la vulgarité.
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) 26 décembre 2018
Benbassa est "sans voix". De son côté, la sénatrice a estimé que "l'expression sans complexe d'un tel sexisme, venant d'un parlementaire, après #MeToo, a de quoi laisser sans voix". Dans un premier tweet, elle commentait une déclaration de Brigitte Macron sur les "gilets jaunes", rapportée par un média. Joachim Son-Forget lui avait répondu sur Twitter, la renvoyant à son "pot de maquillage". La sénatrice a "détourné" "une citation prêtée à la première dame" pour mettre de l'huile "sur le feu", a-t-il riposté sur Twitter.
Pas la première polémique. Le député s'est ensuite défendu sur Twitter : "La référence au maquillage ne peut en aucun cas être mélangée à une attaque sur le physique". "La référence au maquillage n'est sexiste que dans la tête des sexistes: certains hommes en portent, et la quasi-totalité des hommes politiques en portent sur les plateaux télés où on nous demande un passage au maquillage quasi-systématiquement", avait-il poursuivi. En septembre, le député des Français de l'étranger avait déjà reçu de vives critiques après avoir défendu le forain Marcel Campion, qui avait tenu des propos homophobes à propos d'élus parisiens.