Pour Christian Jacob, "Edouard Philippe a trahi sa famille politique"
Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir "dessiner un nouveau chemin" pour reconstruire le pays, et qu'un remaniement est envisagé, Christian Jacob, président de Les Républicains, a estimé sur Europe 1 que le Premier ministre a "trahi sa famille politique" et ne sera pas l'homme "providentiel" pour une éventuelle présidentielle.
Dans une interview donnée à la presse régionale, Emmanuel Macron a annoncé vouloir "dessiner un nouveau chemin" pour une "reconstruction économique, sociale, environnementale et culturelle" de la France. Alors que pour ce faire, un remaniement ministériel est envisagé , Christian Jacob, député de Seine-et-Marne et président de Les Républicains (LR), a estimé sur Europe 1 que le Premier ministre Edouard Philippe a "trahi sa famille politique" en menant une politique de front avec le Président. Et qu'il ne sera pas "providentiel" pour LR en vue d'une prochaine élection...
"Il n'est pas providentiel"
"C'est Edouard Philippe qui a décidé de rompre, il a trahi sa famille politique", a estimé le président des Républicains. "Il a conduit une politique qui a mené à l’impasse. Les résultats économiques sont là pour en témoigner, et on peut parler aussi de la sécurité, du régalien… Cette politique, c’est Edouard Philippe qui l’a conduite avec le Président, et nous sommes des opposants à cette politique !"
Interrogé sur une éventuelle stature d'homme présidentiable d'Edouard Philippe pour le parti LR, Christian Jacob a été clair : "Pour le moins, il n’est pas providentiel. Je vous le dis très clairement". "Il sert son pays sur un cap qui est mauvais. Il est dans la continuité de François Hollande", a-t-il ajouté, rappelant toutefois que cela "ne retire rien aux qualités humaines d’Edouard Philippe".
"Je ne sais pas si Emmanuel Macron va lui demander de partir", a affirmé Christian Jacob. "La logique, c’est qu’est-ce que le président va faire pour relancer l’économie de notre pays ? Avant de savoir qui on met à la barre du bateau, il faut savoir où l’on va. Et pour ce qui est de composer le gouvernement, on lui fait confiance : il ouvrira le bottin mondain, il va bien trouver du monde à mettre au gouvernement. Mais pour porter quelles réformes ?", s'est finalement interrogé le député.