Les Républicains préparent déjà la rentrée. Le parti, lourdement pénalisé par une double défaite électorale à la présidentielle et aux législatives, entame sa reconstruction et doit se choisir, en décembre, un nouveau président. Alors que les candidatures de Laurent Wauqiez, Daniel Fasquelle et Florence Portelli ne font plus guère de doutes, Roger Karoutchi, le sénateur des Hauts-de-Seine, pourrait également se lancer dans l'aventure. "J'ai déjà dit que je réfléchissais et que j'étais un homme d'organisation", explique-t-il vendredi au micro d'Europe 1.
Un message à faire valoir. "Je ne serai candidat que si j'ai le sentiment que le message un peu progressiste, gaulliste, séguiniste, n'est pas porté. Si d'autres le portent, et le portent mieux que moi, je les soutiendrais. Je ne suis ni mégalo ni parano", déclare l'élu. "J'attends de voir les personnes et les programmes", relève Roger Karoutchi qui ajoute toutefois, comme un avertissement à de potentiels concurrents : "J'ai d'ores et déjà le nombre de parlementaires nécessaires". Chaque candidat devra en effet recueillir les signatures d'au moins 13 parlementaires LR et de 1% des quelque 2.500 adhérents à jour de cotisation.
Deux claques électorales. Néanmoins, Roger Karoutchi estime que pour le moment la priorité de son parti doit rester les sénatoriales de septembre, dernier épisode électoral de l'année. "Avec Gérard Larcher, nous sommes décidé à ce que le Sénat reste à droite parce que la droite à déjà pris deux baffes en 2017 avec la présidentielle et les législatives. On n'est pas obligé de tendre la joue pour prendre la troisième ! Donc on va d'abord gagner les sénatoriales et le 24 septembre, au soir, je dirai ce que je pense [sur sa candidature, ndlr]", précise-t-il.