Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a une nouvelle fois dénoncé le quinquennat d'Emmanuel Macron comme étant celui du "lobby de la chasse", lors d'une manifestation samedi à Compiègne contre la chasse à courre.
"Il faut voter Jadot si vous voulez sortir de la souffrance animale"
"Dans trois semaines, si les Français le décident, on interdira la chasse à courre", a expliqué le candidat, qui a défilé derrière une banderole "abolissons la chasse à courre", bouquet de fleurs à la main, avec quelque 200 personnes, rassemblées par l'association Ava (Abolissons la Vénerie Aujourd'hui).
"Si vous voulez continuer avec la chasse à courre et la souffrance animale, il faut voter Macron. Si vous voulez sortir de la souffrance animale, des chasses cruelles et de l'élevage industriel, il faut voter Jadot", a argumenté le candidat écologiste devant la presse, alors que le président-candidat tenait son grand meeting près de Paris.
"La chasse à courre c'est totalement l'opposé des forces de vie, c'est l'opposé de l'émerveillement, de la beauté de la nature. C'est une chasse cruelle, c'est une chasse qui fait de la mise à mort un plaisir", a déclaré le candidat, crédité de 4,5% à 6% dans les sondages.
Pour Yannick Jadot "M. Macron a toujours obéi au lobby de la chasse". "Quand vous avez le patron de la fédération de la chasse, Willy Schraen (...), qui annonce le programme du président sortant en matière de chasse, ça dit combien ce quinquennat a été construit avec et pour les lobbies, et particulièrement le lobby de la chasse", a-t-il ajouté.
"La République du bien-être animal"
"Nous ce ne sera pas la République des lobbies mais la République du bien-être animal, de la protection de la nature, et de la protection du vivant et de la vie", a-t-il insisté. Le candidat veut plus largement "encadrer la chasse", et notamment l'interdire les weekends et pendant les vacances afin que "tout le monde puisse accéder à la nature".
Il s'oppose aussi à "l'élevage pour la chasse. C'est 20 millions d'animaux qui sont tués chaque année en sortant de la cage", s'est-il offusqué.
Il a aussi dénoncé "ce gouvernement qui n'a pas cessé d'autoriser des chasses qui ont été cassées ensuite par des tribunaux parce qu'il s'agissait d'espèce protégées", a-t-il assuré devant les manifestants. "Nous sommes les forces de vies contre les pulsions de mort et donc forcement nous gagnerons", a-t-il dit aux manifestants, en présence aussi de la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, et de plusieurs membres du parti animaliste.