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Caroline Baudry, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le premier tour de l'élection présidentielle a lieu dans deux jours, mais l'échéance électorale est encore peu présente dans l'esprit de beaucoup de Français. Selon un sondage de février dernier, ils étaient seulement 52% à s'y intéresser, contre 78% en 2017. Europe 1 a rencontré des citoyens quelque peu désintéressés par la campagne.
REPORTAGE

"Tout le monde s'en fout !", lâche un garçon de café qui déambule entre ses clients installés au comptoir ou attablés. Selon lui, beaucoup de Français ne s'intéressent pas à l'élection présidentielle, dont le premier tour arrive pourtant à grands pas. En février dernier, ils étaient 52% à suivre la campagne, contre 78% il y a cinq ans, selon un sondage de Paris-Match.

Thomas, l'un des clients de ce bar parisien, résume la pensée de nombreux électeurs. "On ne croirait pas qu'on est à deux jours du vote. On n'en parle pas. On parle de l'Ukraine évidemment avec tout le monde. Dans les médias, on n'entend pas parler des programmes ou des débats, c'est incroyable", souffle-t-il au micro d'Europe 1.

"On s'éloigne des sujets de préoccupation des gens"

Si Thomas fait partie de ces Français certains d'aller voter dimanche, il redoute l'importance de l'abstention. Une abstention qui tente sa voisine, Nathalie. Pour la première fois, cette soignante de 57 ans boudera les urnes le 10 avril. "Je n'ai pas fait mon changement de lieu de vote, ou inconsciemment, je l'ai loupé", explique-t-elle. "Dans le fond, les débats ne volent pas haut", regrette Nathalie. "On s'éloigne des sujets de préoccupation des gens : l'économie, ce qu'on a vécu pendant deux ans de pandémie… Ça a été très compliqué", lance la soignante.

Myriam est aussi blasée. Installée en terrasse au soleil, elle reconnaît ne même pas avoir eu la force de se plonger dans les programmes. "Je ne suis pas très motivée. On a été tellement envahis de choses tristes, et dures. En ce qui me concerne, je suis un peu lasse des informations", affirme-t-elle au micro d'Europe 1. Cette quinquagénaire se donne 48 heures pour choisir son candidat, qu’elle choisira, souffle-t-elle, par devoir citoyen.