Un déplacement lourd en symboles pour Marine Le Pen. Elle s'est rendue vendredi à Béziers, ville administrée par son fidèle Robert Ménard, avec un programme bien rempli. La candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle a d'abord visité le chantier de l'école Samuel-Paty, puis la crèche de l'hôtel de ville avec le premier édile et des élus. Dans l'après-midi, elle s'est rendue dans une cave coopérative à une quinzaine de kilomètres de la cité biterroise pour une rencontre avec des viticulteurs, avant d'aller devant la maison natale de Jean Moulin.
A Béziers, Marine Le Pen répond à Emmanuel Macron
"Avoir un pyromane qui vient faire sauter le débat avec des propos qui sont d'une très grande violence, ne m'apparaît pas susceptible d'améliorer les solutions pour sortir de cette crise sanitaire", a d'abord taclé la candidate RN en réaction aux propos d'Emmanuel Macron. A l'hôtel de ville de Béziers, Marine Le Pen s'en est de nouveau pris au président. "Les gilets jaunes n'étaient pas une maladresse. Emmanuel Macron ne voit pas de difficulté à diviser le peuple français, et d'une manière que je considère parfois affreusement brutale", a lancé la députée du Rassemblement national.
Une grande concurrence avec Zemmour et Pécresse
Dans un mouchoir de poche avec Éric Zemmour et Valérie Pécresse dans les sondages, Marine Le Pen entame ses trois derniers mois de campagne dans une position de grande concurrence alors que depuis plus d'un an, elle était donnée au second tour face à Emmanuel Macron. Avec ce déplacement, elle choisit donc de parler au cœur de son électorat : la France rurale, agricole, des villes moyennes.
L'hommage au colonel Arnaud Beltrame
La candidate du RN poursuit samedi sa visite de l'Occitanie en se rendant dans l'Aude, à Carcassonne et Trèbes, où elle déposera une gerbe devant la stèle en hommage au colonel Arnaud Beltrame, tué par un islamiste en 2018 lors des attentats commis dans la petite cité. Avant de rejoindre dimanche Perpignan, municipalité remportée par Louis Aliot en 2020.