Un programme de rupture. Valérie Pécresse a officiellement lancé son projet présidentiel lundi, dans un hôtel parisien. Un "projet de droite républicaine", sans grande mesure nouvelle, mais promettant "une reconstruction plus juste avec quatre engagements" sur la puissance du pays, l'autorité, la prospérité durable et le pacte social. Elle a notamment mis en avant dans un document de synthèse 12 "mesures phares" : instauration de quotas d'immigration, hausse de 10% des salaires, retour des allocations familiales universelles, envoi de 4.000 médecins dans les maisons de santé...
Son projet promet "deux fois plus d'économies" (84 milliards d'euros) que de dépenses" (42 milliards) et compte "revenir en 2027 à 3% du déficit".
Rendre ses propositions cohérentes
À un mois du premier tour de la présidentielle, Valérie Pécresse veut donner une forme de cohérence à toutes les propositions qu'elle a déclinées jusqu'ici. Pas de grandes nouveautés à proprement parler, mais la mise en valeur de ses mesures phares comme la débureaucratisation avec la suppression de 500 organismes publics jugés inutiles, un plan ORSEC pour la justice avec le recrutement de 16.000 juges procureurs aux greffiers ou encore la construction de six nouveaux réacteurs EPR.
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"La surprise du second tour"
Valérie Pécresse le revendique, son projet est le plus solide et représente une vraie alternative à Emmanuel Macron. La candidate LR souhaite pallier "la perte d'autonomie stratégique de la France, qu'a révélé la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine". Elle a soutenu ce matin que son programme est "un projet de rupture face à une crise d'autorité que connaît le pays, face à la désindustrialisation, à un pouvoir d'achat en berne et à l'inaction de la France face à l'urgence écologique".
S'il a souvent été reproché à Valérie Pécresse de n'offrir que des propositions techniques, sans récit, elle a désormais décidé d'en faire une force et de s'affirmer comme la candidate des solutions. Elle sera ce soir sur TF1 pour une émission consacrée à la guerre en Ukraine, un format qu'elle affectionne et sur lequel elle compte pour tenter de remonter dans les sondages : "Je serai la surprise du second tour par la puissance et la crédibilité de mon projet", a-t-elle martelé.