Près de huit électeurs sur dix sont allés voter pour le premier tour de la présidentielle, selon des résultats officiels partiels portant sur 96% des inscrits reçus. Le taux de participation est de 77,77%, l'abstention s'élevant à 22,23%.
Une mobilisation "contre". Pour Natacha Polony, éditorialiste sur Europe 1, cette mobilisation reste une bonne performance. "On savait que les Français aiment la politique", analyse-t-elle. "Simplement, ils n'aiment pas les politiques. Cette participation est une manière pour chacun de voter contre. Il y a des mobilisations contre, mais pas contre un seul candidat comme c'était le cas avant. C'est le résultat d'un dégoût de la politique et d'une campagne qui a évité tous les sujets de fond."
Des différences selon les zones géographiques. Le démographe Hervé Le Bras pointe quant à lui une mobilisation disparate selon les zones géographiques. "Les départements d'un grand Nord-Est de la ceinture méditerranéenne ont un taux d'abstention plus fort", note-t-il sur Europe 1. "Dans une grande ville comme Lyon, le vote est relativement faible." En revanche, dans l'Ouest, les habitants des agglomérations se déplacent. "Des villes comme Nantes ou Toulouse ont déjà plus voté que des communes rurales à proximité."