Éric Zemmour fête le 100.000e adhérent de son parti Reconquête. Ou plutôt adhérente. Ce lundi matin le candidat à l'élection présidentielle lui a remis sa carte en personne, tout comme à la 101.000 adhérente puisqu'il s'agit là aussi d'une femme. Et tout est dans le symbole : un des points faibles du polémiste se situe justement auprès de l'électorat féminin, et elles sont également toutes les deux d'anciennes adhérentes des Républicains, la cible d'Éric Zemmour.
Il entend en effet siphonner le parti de Valérie Pécresse, et a tenu à leur remettre leur carte en mains propres, insistant bien sur le parcours de Corinne et Jamila. "Dites moi d'où vous venez", a questionné le candidat de Reconquête. "J'ai adhéré à l'UMP en 2009 et ensuite, je suis restée aux Républicains", a expliqué la première. "Je m'appelle Jamila, j'ai 36 ans. J'ai commencé mon engagement politique très jeune et j'étais militante de l'UDF. Ensuite je suis passée à l'UMP, puis LR", poursuit la seconde.
Une base surtout composée d'anciens LR assure Zemmour
L'occasion pour Éric Zemmour d'insister sur ce qu'il prédit comme la fin des Républicains, un parti qui, selon lui, n'aurait plus de raison d'exister et dont l'électorat se partage désormais entre En Marche et Reconquête. Cette séquence lui permet également d'insister sur l'équilibre au sein de son mouvement qui veut réaliser l'union des droites. Après le ralliement du sénateur FN Stéphane Ravier dimanche et les inquiétudes jusque dans son propre camp sur une possible disproportion entre des transfuges plus nombreux venant du Rassemblement national que des Républicains, le candidat insiste : sa base se compose avant tout d'anciens LR.
Avec 100.000 adhérents Éric Zemmour veut montrer que son parti va peser dans la durée. A titre de comparaison, avant leur congrès les Républicains comptaient 80.000 adhérents. Ils sont ensuite montés à 150.000.