Trois heures d’échanges et d’invectives, mais ce sont les électeurs qui attribueront la note finale dimanche. Le premier à tirer satisfaction du troisième et dernier débat avant le premier tour de la primaire de la gauche a été Manuel Valls. "Je crois que beaucoup de mes idées sont reprises, ou en tous cas partagées", a estimé l'ancien Premier ministre.
Macron, l'ennemi n°1. Au moins un point a réuni les débatteurs jeudi soir : l’envie de discréditer Emmanuel Macron. Le plus acerbe à son sujet a été Arnaud Montebourg. "Quand il y a un flou, il y a un loup", a-t-il estimé, citant Martine Aubry, à propos de l’ancien protégé de François Hollande, toujours bien placé dans les sondages.
Surtout, Arnaud Montebourg considère avoir gagné en aisance face à ses concurrents. "C’est le troisième débat. On est beaucoup plus clair puisque des choses ont été déblayées. Il reste l’essentiel et on a vu, un peu, les différences", a commenté en coulisse l’ancien ministre du Redressement productif.
Rapport de force. Ces différences, Benoît Hamon a tenté de les défendre face aux critiques unanimes de ses rivaux. Il sort néanmoins frustré par l’étiquette d’utopiste dont on l’a affublé. "J’essaye de montrer qu’il y a des idées nouvelles et que notre salut ne repose pas dans le fait de recycler des recettes qui n’ont pas marché hier, et qui ne marcheront pas demain". Après avoir ferraillé, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont échangé une accolade une fois l’émission terminée. On leur prête désormais un possible rapprochement au second tour.