Primaire de la droite : ces petites phrases qui ont marqué la campagne

Plusieurs petites piques ont été échangées lors des débats entre les sept candidats.
Plusieurs petites piques ont été échangées lors des débats entre les sept candidats. © AFP
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Margaux Lannuzel et Romain David
Cour de la caserne, Gaulois et pain au chocolat… Les candidats à la primaire de la droite et du centre ont rivalisé d'imagination pour se démarquer.
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A chaque scrutin ses discussions de fond, et ses petites phrases. Si le dernier débat avant le premier tour de la primaire de la droite et du centre a été assez technique, jeudi soir, les sept candidats s'étaient auparavant illustrés par quelques sorties bien senties au cours d'échanges entre eux ou d'apparitions médiatiques. Europe1.fr a sélectionné sept déclarations que l'on retiendra de cette primaire avant le premier tour, dimanche.  

"Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?"

Le 28 août François Fillon fait sa rentrée politique à Sablé-sur-Sarthe. À cette occasion, l’ancien Premier ministre s’en prend violemment à Nicolas Sarkozy - qui a annoncé sa candidature quelques jours plus tôt -, sans pour autant le nommer. Le député de Paris fait ici référence aux nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles l’ancien chef de l’Etat est cité, et plus précisément à ses mises en examen, dans le cadre du  financement illégal de la campagne de 2012 et de l'affaire des "écoutes".

"En matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu'un avenir"


Alain Juppé: "En matière judiciaire, il vaut...par BFMTV

Ennuis judiciaire, deuxième acte. Le 10 octobre, sur BFMTV, Alain Juppé est interrogé sur sa condamnation, en 2004, à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité pour "prise illégale d'intérêt" dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. "Tout le monde connaît ma situation, je me suis exprimé et je crois que les Français m'ont compris et qu'ils m'ont relégitimé à plusieurs reprises", répond le maire de Bordeaux. Avant de glisser, comme François Fillon, une petite pique à Nicolas Sarkozy.

"Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois."

Tandis qu'on l'attaque, Nicolas Sarkozy invoque l'histoire de France. En meeting à Franconville dans le Val-d’Oise, le 24 septembre, le candidat défend sa vision de l’intégration qui doit, selon lui passer par une "assimilation". L’ancien chef de l’Etat, qui a également cité "les rois de France", "Napoléon", "les grands républicains" ou encore "les troupes coloniales mortes au Chemin des Dames lors de la première guerre mondiale", estime que les Français d’origine étrangère doivent porter en eux le roman national.

"La proximité de Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l'Europe et la France"


Poisson "regrette beaucoup" la polémique autour...par Europe1fr

Petite phrase, énorme polémique. Le 21 octobre, dans les colonnes de Nice Matin, le président du parti Chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson s'inquiète de la "soumission" de la candidate démocrate à la Maison-Blanche aux "lobbies sionistes". Après un tollé et une saisie de la Haute Autorité de la primaire par Nathalie Kosciusko-Morizet, le candidat dit comprendre que ses propos aient pu blesser, et regretter "que tous les événements prennent cette tournure-là."  

Le prix d’un pain au chocolat ? "Je n’en n’ai aucune idée. (…) Ca dépend des tailles, ça doit être aux alentours de 10 ou 15 centimes"


Le prix d’un pain au chocolat ? "10 ou 15...par Europe1fr

Au cours de la campagne de la primaire, on a aussi trouvé mieux que la grosse approximation de Nathalie Kosciusko-Morizet sur le prix d'un ticket de métro. Invité d'Europe 1 lundi 24 octobre, Jean-François Copé est interrogé sur le coût d'un pain au chocolat, viennoiserie-star de sa célèbre anecdote illustrant la "pression" de prétendus extrémistes musulmans. Le candidat évoque un prix dix fois inférieur au coût réel du petit pain et peine à se justifier. Un peu plus tard, il se fend d'un tweet expliquant qu'il a "arrêté les chocolatines depuis longtemps" pour préserver sa ligne.

"Pardon, mais moi j'ai fait un service militaire et je ne balayais pas la cour de la caserne"

Tacles visant Nicolas Sarkozy, la suite. Le 3 novembre, lors du deuxième débat de la primaire, Nathalie Kosciusko-Morizet livre son point de vue sur le régime de légitime défense des forces de l'ordre. "Les policiers et les gendarmes peuvent se trouver strictement dans la même situation vis-à-vis de voyous et n'ont pas les mêmes droits", explique-t-elle, indiquant avoir appris le code de la défense lors de son service militaire. Une pique à peine dissimulée contre l'ancien chef de l'Etat, qui s'est occupé de "la propreté de la base" pendant le sien, selon l'Obs.

"Certains sur ce plateau avaient promis de ne pas se représenter s'ils avaient été battus, ou de se concentrer à leur ville. S'ils avaient tenu leurs promesses, on serait peut-être moins nombreux sur ce plateau."

Le deuxième débat de la primaire a également été l'occasion d'un vif échange entre Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy. Le premier reproche au deuxième de ne pas avoir tenu sa promesse, faite en 2012, de ne pas se représenter en cas de défaite. "Les mots ont un sens", appuie-t-il. Et l'ancien chef de l'Etat de lui répondre : "Commence d'abord par essayer d'être élu. Tu verras que c'est très difficile."