"On n'a jamais été aussi déterminés et aussi structurés", confie l'un des généraux en chef de Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République est plus que jamais prêt à se lancer dans la bataille de la primaire des Républicains, selon les informations d'Europe 1. "Nos adversaires le sentent, c'est peut-être pour ça qu'ils sont de plus en plus violents avec nous", ajoute le même proche de l'ex-chef de l'Etat. Une référence à peine masquée à François Fillon, qui affirmait samedi dans un entretien au Monde qu'il serait "très difficile" pour l'ancien président de se représenter. "Nicolas Sarkozy a toujours dit lui-même que les Français étaient régicides et, quand on a coupé la tête du roi, c'est dur de la remettre sur ses épaules", avait justifié l'ancien Premier ministre.
Un salarié pour lever des fonds. Mais d'après l'équipe de Nicolas Sarkozy, sa candidature ne fait aucun doute. Elle devrait être annoncée à la fin de l'été, durant la deuxième quinzaine d'août. Tout devra alors être prêt, particulièrement sur le volet financier. Le micro-parti de Nicolas Sarkozy vient ainsi d'être réactivé, et rebaptisé "La France pour la vie", du titre de l'ouvrage de l'ancien Président. Un salarié permanent à plein temps a également été recruté pour lever des fonds, et des milliers de mails ont été envoyés aux sympathisants LR, avec cette phrase en introduction : "Chers amis, nous reprenons la route pour accompagner Nicolas Sarkozy, nous avons besoin de vous…"
Deux déplacements par semaine. "Les autres concurrents peuvent bien rigoler pour l’instant, quand je me lancerai il n’auront plus le temps de rire", a affirmé Nicolas Sarkozy devant ses troupes, il y a quelques jours. Sur le terrain, l'ancien Président prévoit une campagne très soutenue, à raison de deux déplacements par semaine. Vers des destinations ciblées, comme le sud-est, une terre très à droite, où le candidat passera trois jours fin avril.
Avec François Baroin. Nicolas Sarkozy pourra en outre compter, selon Europe 1, sur un soutien de poids dans cette campagne : celui de François Baroin, l'influent président de l'Association des Maires de France (AMF), qui devrait lui assurer de solides relais locaux. L'appui de l'ancien ministre de l'Economie présente également deux avantages face à ses concurrents. François Baroin, héritier politique de Jacques Chirac, pourrait permettre à Nicolas Sarkozy de disputer à Alain Juppé la précieuse caution gaulliste. Âgé de 50 ans, il représente en outre le renouveau du parti Les Républicains, marchant sur le terrain de Bruno Le Maire.
"Les sondages sont à côté de la plaque". Reste que les études d'opinion donnent l'ancien président en retard d'une quinzaine de points en moyenne sur Alain Juppé. "Il y a un océan" entre ces études et la réalité du pays, selon la formule de Nicolas Sarkozy. Ses équipes évoquent le scénario de 1995, quand Edouard Balladur, vainqueur dans les sondages, avait été battu dans les urnes par Jacques Chirac.