Les sept candidats à la primaire de la gauche ont entamé leur sprint final avant le premier tour dimanche. Ils débattent une dernière fois tous ensemble jeudi soir, un débat organisé par Europe 1 en partenariat avec France 2 et Facebook.
Arnaud Montebourg en porte-drapeau de la gauche. Mercredi soir, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont tous les deux tenu un meeting à Paris, l’occasion pour les deux frondeurs, anciens ministres de François Hollande, de galvaniser leurs soutiens mais aussi de se livrer un véritable duel à distance. "Notre sens profond dans l'histoire de la gauche a toujours été de défendre la société du travail et de défendre le travail tout court", a notamment déclaré Arnaud Montebourg en référence au revenu universel défendu par Benoît Hamon.
L'ancien ministre du Redressement productif s'est aussi fait le chantre du retour de la gauche. "Déjà les commentateurs expliquent que la gauche aurait disparu, engloutie comme l’Atlantide, incapable de resurgir. La gauche est en train de renaître, elle se relance, elle s’engage. Il y a un désir rectiligne de transformer le pays, de reprendre le drapeau du discours du Bourget tombé dans la poussière. Nous le relèverons, ensemble !", a-t-il lancé.
Benoît Hamon contre la providence. De son côté, Benoît Hamon, qu’un dernier sondage place sur la deuxième marche du podium, a redit son intention de déjouer les schémas établis : "La première des critiques qui m’a été faite, c’était : ‘Benoît Hamon n’est pas présidentiable’. Quelle est cette stature miracle qui permettrait à un homme, indépendamment de ce qu’il pense et de ce qu’il dit, d’incarner le génie de la nation ? Cette notion d’homme providentiel est immature. C’est irresponsable, ça n’a aucun sens".
Manuel Valls veut prendre de la hauteur. Enfin, Manuel Valls, qui pourrait échouer au second tour face à Arnaud Montebourg, continue de cultiver sa stature d’homme d’Etat, et a dénoncé le manque de crédibilité, selon lui, de ses adversaires. "C’est facile de faire sauter les interdits et de dire dans une campagne que l’on veut légaliser le cannabis, comme si c’était cela proposer un nouvel horizon", a-t-il tancé depuis Boisseul, en Haute-Vienne, où il tenait également meeting mercredi soir. "Parce que je veux que la gauche gouverne, je n’ai jamais cédé à la facilité de la démagogie. Non, il n’y a pas d’un côté les cœurs vrais, les généreux, les audacieux, les courageux, et de l’autre les rabat-joie", a-t-il encore estimé.