Jeudi 7 juillet, le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat a été présenté en Conseil des ministres. Parmi les mesures annoncées pour aider les Français face à l'inflation : une indemnité carburant pour les travailleurs les plus modestes, ou encore la fin progressive de la remise carburant à la pompe. Le projet de loi prend maintenant la direction de l'Assemblée Nationale, où il sera le premier texte débattu dans le nouvel hémicycle. Il sera examiné en commission puis présenté en séance à partir du 18 juillet. L’exécutif espère que le texte sera adopté cet été, mais tout dépendra de la longueur des débats.
Une volonté d'un vote rapide pour la majorité et le RN
Il devrait y avoir très peu d'amendements déposés du côté de la majorité : Renaissance, Horizons et le Modem, veulent aller vite, et ne pas ajouter trop d’amendements à un texte qui fera déjà largement débat chez les principales oppositions.
Marine Le Pen a quant à elle déjà indiqué qu’elle était favorable à la revalorisation des retraites et à la prolongation du bouclier tarifaire. Elle souhaite aussi que la loi soit votée rapidement, une manière de se présenter comme un parti avec qui il est possible de travailler, et qui ne bloquera pas les institutions. Le RN devrait tout de même demander la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur les prix de l’énergie et du carburant.
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Des négociations attendues avec Les Républicains
C'est du côté de l'union de la gauche que la majorité des amendements seront déposés. La Nupes est déjà auteur d’une proposition de loi sur le pouvoir d’achat, qui comprend notamment la hausse du SMIC à 1.500 euros, un revenu minimum à 1063 euros pour tout le monde, ou encore le blocage des prix de première nécessité.
Le gros des négociations se tiendra entre Elisabeth Borne et Les Républicains. Le parti demande l’application de trois mesures : le litre d’essence plafonné à 1,50 euros, la baisse de la CSG pour les retraités, et la baisse des cotisations pour réduire l’écart entre le salaire brut et le net. Autant de mesures sur lesquelles il faudra trouver des compromis, thème cher à Elisabeth Borne, prononcé sept fois lors de son discours de politique générale mercredi.