Le premier secrétaire sortant Olivier Faure a été reconduit de justesse à la tête du PS après avoir remporté un scrutin interne très serré avec 50,83% des suffrages, contre 49,17% pour son rival Nicolas Mayer-Rossignol, a annoncé le parti vendredi matin.
Ce score repose sur les résultats issus des fédérations et transmis à la commission d'organisation du congrès. Les deux camps, qui avaient revendiqué la victoire dans la nuit de jeudi à vendredi, s'accusent mutuellement d'irrégularités dans les votes et ont annoncé des recours et demandes d'annulation de vote dans des sections.
Seulement 393 voix entre les deux candidats
"23.759 votes ont été exprimés à l'occasion de ce scrutin (...), Olivier Faure a obtenu 12.076 des voix soit 50,83 % des suffrages exprimés, Nicolas Mayer-Rossignol a obtenu 11.683 voix soit 49,17% des suffrages exprimés", indique dans son communiqué le parti, qui acte ainsi un écart de seulement 393 voix entre les deux candidats.
"Les résultats définitifs seront proclamés à l'issue du vote des délégués du Congrès de Marseille qui se tiendra les 27, 28 et 29 janvier 2023", précise le PS.
"Le choix des militants doit être respecté, l'unité du parti socialiste préservée. Je demande que la commission de récolement soit réunie. Sans elle aucun résultat ne peut évidemment être proclamé. J'appelle à l'apaisement et au rassemblement. Les Français nous regardent", a aussitôt réagi Nicolas Mayer-Rossignol sur Twitter. Une commission de récolement des résultats devait se réunir vendredi, selon les deux camps, mais le communiqué du PS n'en fait pas mention.
"Trouver une voie d'union"
"Alors que le Parti socialiste a transmis les résultats cumulés des fédérations, confirmant la victoire d'Olivier Faure, nous revendiquons cependant le score de 54% qui est, nous en ferons la preuve, une fois le vote lavé de toutes irrégularités, le résultat du scrutin du 19 janvier", ont affirmé pour leur part vendredi matin dans un communiqué les représentants de son texte d'orientation "Gagner".
"Au regard du climat délétère installé par Nicolas Mayer-Rossignol et ses proches et la gravité des faits constatés dans certains territoires, nous condamnons la tentative de déstabilisation de notre maison commune", regrettent-ils. "Nous avons tous une responsabilité pour trouver une voie d'union", a souligné la députée Valérie Rabault, soutien de Nicolas Mayer-Rossignol, après avoir déploré un "PS coupé en deux" sur Twitter.