Les élections régionales (6 et 13 décembre prochain, ndlr) approchent à grands pas. Les candidats sont déjà en campagne mais Manuel Valls, lui, se fait toujours attendre. Il le dit lui-même : "je ne sais pas si je dois m’impliquer personnellement".
En première ligne lors des départementales. Les hésitations de Manuel Valls contrastent pourtant avec son engagement d'hier. Souvenez-vous de la campagne pour les élections départementales. Très régulièrement en première ligne, il avait engagé lui-même le combat contre le Front national et avait enchainé les meetings. Résultat : des scores très élevés pour le FN et une défaite cinglante pour les socialistes. Manuel Valls n’a donc peut-être pas envie de reprendre des coups et d’assumer un scrutin dont l'issue s'annonce très délicate pour la gauche...
Quelle méthode pour cette campagne ? Sur la méthode, Manuel Valls n'a pas tranché non plus. "Je ne sais pas s'il faut faire du terrain ou programmer 13 grands meetings", explique-t-il. Sur le fond, il ne devrait pas rejouer l'attaque systématique contre le parti de Marine Le Pen. Cela l'obligerait à défendre, au soir du premier tour, une position intransigeante sur le front républicain alors que les stratégies électorales se gèreront au cas par cas... pour sauver des élus.
La seule chose sur laquelle il semble à peu près au point, c’est le message que doit porter le gouvernement et le PS lors de cette campagne. "Il faudra faire campagne sur nous même, et ne pas être sur la défensive", nous assure-t-il.
Les candidats réclament-ils Valls ? S'il n'est pas encore parti en campagne, les candidats, eux, attendent-ils son soutien ? Pour le moment, aucun n'en a fait la demande. "On verra où en est le gouvernement à la rentrée et on avisera", nous confiait récemment l'une des têtes de liste aux prochaines régionales...