La députée (LFI) de Paris Danièle Obono a appelé dimanche à la prudence avant de désigner des comportements "radicalisés", relevant que des comportements discriminatoires et notamment sexistes peuvent être le fait de quelqu'un de "religieux, ou pas croyant". "Est-ce que je crois que quelqu'un qui refuse de conduire un bus après une femme doit être mis sur écoute, perquisitionné, mis en centre de rétention comme le proposaient y compris des députés de la droite? non!", s'est exclamée Danièle Obono sur BFMTV.
Elle était interrogée sur l'opportunité qu'il y aurait à renvoyer un chauffeur de bus qui refuserait de prendre le volant à la suite d'une femme. Selon elle il reviendrait le cas échéant à l'entreprise de sanctionner une "discrimination sexiste". "Quelqu'un qui refuse ce que vous dites là, est-ce que c'est le signe d'une radicalisation ? (...) je ne sais pas (...) on peut être sexiste et religieux, ou pas croyant", a-t-elle ajouté.
"Un homme qui refuse de conduire un bus après une femme peut être sexiste pas forcément radicalisé" @Deputee_Obono#bfmpolitique
— BFM Politique (@BFMPolitique) 1 octobre 2017
L'indignation de Marine Le Pen. Ces déclarations ont suscité l'indignation de la présidente du Front national Marine Le Pen, qui a estimé sur Twitter que "ces propos irresponsables contribuent à minimiser la montée de l'islam radical dans notre pays. Les Français méritent la vérité !", a-t-elle ajouté.
Ces propos irresponsables contribuent à minimiser la montée de l’islam radical dans notre pays. Les Français méritent la vérité ! MLP https://t.co/ywze5oPVKH
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 1 octobre 2017
LFI a déposé des amendement pour "donner plus de moyens à la justice". Interrogée plus généralement sur le projet de loi antiterroriste qui doit être adopté mardi à l'Assemblée nationale, Danièle Obono a souligné que les députés LFI, qui devraient voter contre, ont "proposé des amendements qui donnent plus de moyens à la justice" et "des amendements qui ciblent les sources de financement": "nous avons proposé par exemple de faire une surveillance des paradis fiscaux, des États qui soutiennent les entreprises terroristes, des entreprises", a-t-elle dit, citant "Lafarge par exemple qui a avoué avoir participé à financer Daech".