La Nouvelle-Calédonie a choisi une nouvelle fois de rester dans le giron français dimanche malgré une progression du vote pour l'indépendance. Le non est arrivé en tête avec 53,26 % des voix, mais perd plus de trois points par rapport au premier référendum du 4 novembre 2018, où les loyalistes l'avaient remporté avec 56,7% des voix. Un résultat qui était déjà à l'époque considéré comme plus serré qu'anticipé. L'écart se resserre encore, et les indépendantistes voient dans ce nouveau score un encouragement à aller chercher un troisième scrutin.
En deux ans, les indépendantistes ont ainsi rattrapé la moitié de leur retard sur les partisans de la France. Deux ans supplémentaires jusqu'au troisième référendum, autorisé par l'accord de Nouméa, signé en 1998, leur permettrait, selon eux, de dépasser la barre des 50% et d'accéder enfin à l'indépendance.
C'est le pari que fait Daniel Goa, le président de l'Union calédonienne au micro de Radio Rythme Bleu. "Nous avons estimé que pour le troisième référendum, il y aurait un glissement de l'électorat du non, sur l'électorat du oui. Les résultats qui arrivent nous permettront de confirmer nos analyses, si on a tort ou raison", explique-t-il.
Trouver une solution par la discussion
En face, les loyalistes voient bien que leur avance diminue à vue d'œil. Sonia Backès, leur chef de file, préfère arrêter les frais et négocier. "Cela fait deux fois que les Calédoniens disent non à l'indépendance, je pense que maintenant il faut se mettre autour de la table pour trouver une solution qui permette de retrouver de la visibilité", souligne-t-elle. "Les discussions devront avoir lieu après le troisième référendum, autant ne pas attendre plus dans l'incertitude en bouchant les perspectives pour les deux prochaines années".
Les indépendantistes doivent maintenant attendre six mois avant la tenue d'un nouveau référendum, qui devra se tenir d'ici 2022.