Édouard Philippe persiste et signe. Le Premier ministre a défendu le fond et la forme de la réforme de la SNCF, présentée lundi. Le gouvernement aura ainsi recours aux ordonnances pour un vote avant l'été, malgré l’opposition des syndicats, qui ont menacé de faire grève. "Je ne vais pas au conflit. Ce qui est inacceptable, c'est le statu quo", a assuré Édouard Philippe, lundi soir sur le plateau du JT de 20h de France 2.
"Si le gouvernement recourt aux ordonnances, c’est parce que nous considérons qu’il faut avancer. Je laisse la porte ouverte aux négociations avec les syndicats ferroviaires", a poursuivi le Premier ministre.
Le tout TGV critiqué. Le Premier ministre a justifié cette réforme par la volonté du gouvernement d’améliorer le système ferroviaire. "Il faut faire en sorte que nous ayons un meilleur système ferroviaire. Tous les Français savent que la qualité de service n’est pas optimale à cause de choix passés. Le choix a été fait pendant des décennies de privilégier les lignes à grande vitesse", a déclaré le Premier ministre.
"Pour les grandes métropoles, c’est formidable, mais on a délaissé toutes les autres villes. Sur 20% du réseau français, on est obligé de diminuer la vitesse parce que les investissements n’ont pas été faits", a précisé Édouard Philippe. Les quatre principaux syndicats de cheminot se sont dits, de leurs côtés, prêts à la grève. Ils doivent se réunir mardi pour discuter d’une réponse commune.