Le calendrier de la réforme des retraites s’accélère. Ce lundi, le ministre du Travail Olivier Dussopt reçoit les présidents de groupes de la majorité. En parallèle, Élisabeth Borne va rencontrer tous les présidents de groupe, y compris d’opposition, jusqu’à mercredi. Puis le jeudi, la Première ministre rendra publiques les grandes orientations. Et même si la porte n'est pas totalement fermée à des négociations, l'objectif des 65 ans défendu pendant la campagne présidentielle reste en apparence maintenu.
Emmanuel Macron avait pourtant lui-même entrouvert la possibilité de fixer l'âge de départ à 64 ans en complétant par une augmentation de la durée de cotisation. Mais ce scénario ne semble plus d’actualité. "Le président n’a pas intérêt à faire des concessions sans rien obtenir en échange", explique un poids lourd de la majorité. "Or, les consultations avec les syndicats et les oppositions ont montré qu'aucun n'est prêt pour le moment à soutenir la réforme."
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Plus de pédagogie
Pour convaincre, Emmanuel Macron appelle son gouvernement à plus de pédagogie. Il faut, selon lui, expliquer que cette réforme ne sera pas seulement un plan d'économie, mais que le projet comportera "des avancées sociales". Selon un conseiller de l’exécutif, Élisabeth Borne devrait donc tenter de créer la surprise ce jeudi en dévoilant des mesures concrètes sur les carrières longues, la pénibilité, et l'emploi des seniors.
L'objectif est clair : mettre sur la table des orientations plus justes qu'attendues, afin de faire passer la sensible question de l’âge au second plan.