Emmanuel Macron a invoqué mardi la nécessité d'un "choc de confiance" pour justifier son souhait de recourir aux ordonnances pour réformer le marché du travail.
Des ordonnances après une "concertation accélérée". "Je propose qu'il y ait une concertation accélérée en début de quinquennat, et sur ce sujet-là qu'on fonctionne par ordonnances pour le faire durant l'été. Pourquoi ? Parce qu'il y a besoin d'un choc de confiance, d'une vraie accélération, d'une détermination à l'épreuve. Et parce que nous avons besoin de faire passer cette réforme pour que les premiers effets se fassent sentir rapidement", a déclaré Emmanuel Macron sur Sud Radio et Public Sénat.
"Il y aura un dialogue social dès le printemps-été mais derrière je demanderai à ce que le Premier ministre sollicite par un projet de loi d'habilitation l'autorisation au parlement de procéder par ordonnances, parce que c'est plus rapide et efficace sur le sujet", a poursuivi le candidat d'En Marche!.
Une réforme de l'assurance-chômage moins rapide à l'automne. "Par contre le temps sera pris durant l'automne pour la réforme de l'assurance-chômage et de la formation continue, et un temps de concertation plus long encore sur la réforme des retraites", a précisé l'ancien ministre de l'Économie.
Selon le programme de Emmanuel Macron, "les principes fondamentaux (durée légale du temps de travail, égalité professionnelle, salaire minimum...) resteront dans la loi. Mais par exemple les horaires effectifs ou l'organisation du travail seront négociés au plus près du terrain. ils seront définis par accord majoritaire ou par référendum d'entreprise sur la base d'un accord".
Fillon veut aussi des ordonnances.François Fillon (LR) souhaite également recourir aux ordonnances "pour certains volets" de ses projet de réforme de la législation du travail.