Régionales : la droite dégaine son livre noir de la gestion socialiste

Valérie Pécresse Laurent Wauquiez
Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, tous deux candidats aux régionales pour Les Républicains © PIERRE VERDY / AFP
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Antonin André et B.B. , modifié à
Valérie Pécresse va coordonner l'offensive des Républicains en rendant public, mercredi, un livre noir de la gestion des régions PS.
INFO EUROPE 1

Dimanche avait lieu le second tour des élections municipales partielles dans les Hauts-de-Seine. Le dernier bastion socialiste du département, Clichy, est tombé dans l'escarcelle des Républicains, également vainqueur à Asnières, comme il l'avait déjà été à Puteaux une semaine plus tôt. Une dynamique sur laquelle la droite entend surfer en vue des élections régionales de décembre prochain. Europe 1 a pu consulter le livre noir de la gestion socialiste que Les Républicains vont dévoiler mercredi.

Valérie Pécresse en tête de gondole. L'enjeu pour la droite : ravir un maximum de régions à la gauche, qui les possède toutes à l'exception de l'Alsace. C'est Valérie Pécresse, tête de liste en Ile-de-France, qui coordonne l'offensive et dévoilera mercredi ce réquisitoire de la gestion des régions par le PS. Elle sera entourée d'autres candidats, Christian Estrosi, Laurent Wauquiez ou encore Xavier Bertrand.

Des impôts multipliés par trois. Dans ce document d'une cinquantaine de pages, titré "l'Ardoise de la Gauche", les 21 régions PS sont passées au crible : dépenses de fonctionnement, recettes fiscales, effectifs et dettes. Dès l'introduction, les chiffres claquent : depuis 2004, des frais de personnels multipliés par six, une dette multipliée par deux et demi et des impôts multipliés par trois. Voilà pour le réquisitoire général.

Dix tours du monde, c'est beaucoup. Les Républicains se sont ensuite intéressés aux perles des dépenses, régions par régions. Chacune a sa fiche recto verso. En Lorraine, la région a dépensé 100 millions d'euros sur le projet d'un nouvel avion, le Skylander. Or, l'entreprise qui devait le construire a fait faillite. La région Rhône-Alpes est épinglée pour le goût des voyages de deux de ses vice-présidents, qui ont effectué 400.000 kilomètres, soit dix fois le tour du monde. L'Ile-de-France, elle, aime l'Amérique du sud : sept millions d'euros ont été consacrés à la coopération avec le Chili, la construction d'une piste cyclable à Santiago et d'un musée à la gloire d'une chanteuse locale.

Rendez-vous sur les marchés. Autre dérive pointée dans le Nord-Pas-de-Calais, le siège de la région, budgété à 110 millions d'euros, a finalement coûté près du double. Problème : il n'est pas assez grand et la région loue donc 10.000 mètres carrés de bureaux en plus pour y accueillir ses personnels. Sans oublier les 160 euros dépensés par les Pays de la Loire pour ouvrir un bureau au Burundi. Toutes ces perles se retrouveront à l'automne sous forme de tract sur tous les marchés de France.