Régionales : Pécresse officialise sa candidature en Île-de-France

Valérie Pécresse fait partie de ceux qui pourraient représenter la droite en 2022.
Valérie Pécresse fait partie de ceux qui pourraient représenter la droite en 2022. © Eric Dessons/JDD
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Europe 1 avec AFP
Candidate à sa réélection à la présidence du Conseil régional de l'Île-de-France, l'ex-LR Valérie Pécresse souhaite notamment développer les pistes cyclables entres villes, entamer une rénovation des lycées de la région, ou encore mettre en place une prime pour aider les classes populaires a acquérir un véhicule électrique.

La présidente ex-LR de l'Ile-de-France Valérie Pécresse a officialisé mercredi sa candidature aux élections régionales, dont le résultat pourrait conditionner son avenir politique notamment pour la présidentielle de 2022 où elle fait figure de potentielle candidate de la droite. "Je suis candidate à un second mandat à la tête de la région Ile-de-France", a affirmé Valérie Pécresse au Parisien, esquissant les grandes lignes de son programme.

"Une rocade à vélo", rénovation des lycées, création d'une mutuelle régionale

Elle souhaite "un RER vélo" et un prix maximum bloqué "à 4 euros" pour se déplacer partout dans la région en transports en commun. Le RER vélo ce sont "des pistes cyclables qui vous permettront de faire Massy-Paris, Cergy-Paris… et avec aussi une rocade à vélo en petite couronne sur des voies sécurisées. C’est un plan global, alors que les coronapistes sont des petits bouts de piste", explique-t-elle.

"En 2027, je m’engage à ce que tous les lycées soient neufs ou rénovés", affirme Valérie Pécresse qui veut créer une mutuelle régionale et propose "une prime de 6.000 euros pour les classes moyennes et populaires pour l’achat de voitures électriques", cumulable avec les aides de l'Etat.

"Je me bats pour que notre région ne tombe pas dans les mains d’une alliance entre la gauche et l’extrême gauche avec des sympathies indigénistes, islamo-gauchistes et décroissantes. Ce serait la faillite économique et républicaine pour notre région et pour la France", selon Valérie Pécresse. 

Cette candidature n'est pas une surprise :  la présidente du mouvement Libres!, qui avait ravi la région aux socialistes en 2015, avait dit début avril combien "ce rendez-vous des régionales" avec ses administrés était "très important" pour elle. Elle avait fait monter la pression, assurant qu'une défaite "sonnerait la fin de (sa) carrière politique" - tout comme le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand l'avait promis avant elle.

Une ambition présidentielle

Une promesse qu'elle a réitérée mercredi en précisant : "la question de ce que je ferai après l'élection régionale ne peut pas se poser aujourd'hui puisque tout dépend des Franciliens". Valérie Pécresse fait en effet partie de ceux qui pourraient représenter la droite en 2022, à l'instar de Xavier Bertrand (déjà déclaré), de Laurent Wauquiez, le président LR de la région Rhône-Alpes, ou encore du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. Il faudrait pour cela qu'elle s'impose dans sa famille politique en conservant sa région, puis en décollant dans les sondages, où Xavier Bertrand garde pour le moment une marge d'avance.

Selon un récent sondage Ipsos sur les régionales en Ile-de-France, Valérie Pécresse est créditée de 34% des voix au premier tour, contre 17% à Jordan Bardella (RN) et 12% à Audrey Pulvar (PS). Elle l'emporterait aussi au second tour, mais avec une marge plus réduite en cas de quadrangulaire. La probable union au deuxième tour des trois candidats de gauche pourrait constituer le principal obstacle à sa réélection : Audrey Pulvar, Clémentine Autain (LFI/PCF) et Julien Bayou (EELV/Générations) ont tous pour objectif d'arriver en tête de cette "primaire" au premier tour afin de guider ce rassemblement.

Mardi, Julien Bayou a annoncé signaler à la Commission nationale des comptes de campagne ce qu'il estime être, par la présidente sortante, l'utilisation d'argent public pour sa campagne.

Le candidat de la majorité présidentielle Laurent Saint-Martin, député LREM du Val-de-Marne, compte sur ses listes 4 membres féminins du gouvernement (Marlène Schiappa, Amélie de Montchalin, Emmanuelle Wargon, Nathalie Elimas). Du côté du RN Philippe Ballard, présentateur sur LCI, a annoncé mardi quitter l'antenne de la chaîne d'info en continu pour devenir tête de liste dans la section de Paris.