Régionales : Valls et Aubry en remettent chacun une couche

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Manuel Valls, vendredi à Dijon. © DENIS CHARLET / POOL / AFP
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Aurélie Herbemont et , modifié à
Le Premier ministre n’a pas apprécié les dernières saillies de la maire de Lille contre sa proposition d’un "Front républicain" dans le Nord.

"Je ne polémique avec personne et je parle correctement aux gens", a lâché vendredi Manuel Vals, en déplacement à Dijon. Le Premier ministre n'a pas du tout apprécié les dernières piques de Martine Aubry. Le chef du gouvernement continue, seul contre tous, d’envisager l’hypothèse, révélée par Europe 1, d’une fusion des listes de gauche avec celle des Républicains, pour contrer Marine Le Pen au deuxième tour des régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Et Martine Aubry, farouchement opposée à cette idée, n’hésite pas à crier bien fort ses divergences de vue avec le chef du gouvernement.

"Petites phrases et insultes". "Qu'on nous foute la paix! On est en train de faire campagne, si on pouvait nous laisser tranquille, ce serait bien", a martelé la maire de Lille à la presse, vendredi. "C'est une très bonne idée, on voudrait faire gagner le FN qu'on ne s'y prendrait pas autrement !", avait-elle déjà raillé mercredi, interrogée par Europe 1.


"Qu'on nous foute la paix!", lance Aubry sur...par BFMTV

C’en est trop pour Manuel Valls, qui a contre-attaqué vendredi après-midi. "Il ne faut fermer aucune hypothèse. Dire le contraire, c'est faire preuve de cynisme ou d'hypocrisie. Personne ne m'empêchera de dire ce que je crois. Le pays manque de vérité. Les petites phrases, les insultes, le fait que l'on n’est pas au niveau, la vulgarité de certains des responsables politiques, les Français n'en veulent plus", a martelé le chef du gouvernement.

Quand Valls vante les alliances gauche-droite. Histoire d’enfoncer le clou, le Premier ministre, en déplacement à Dijon, a salué le travail gauche-droite sur la réforme de l’asile, qu’il venait présenter. La loi, adoptée cet été, entre en vigueur lundi. Visant à accélérer les procédures de demandes d’asile, elle est le fruit du travail d’un député socialiste, Jean-Louis Touraine, et d’une sénatrice LR, Valérie Létard. "C'est ainsi que l'on travaille bien et que l'on fait avancer les choses. Lorsqu'on est capable de se réunir sur l'essentiel", a salué Manuel Valls. Le message est clair et le hasard fait bien les choses : Valérie Létard, élue du Nord, est aussi colistière de Xavier Bertrand, le candidat Les Républicains pour les régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.  

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