La fin des fameux "100 jours" fixés par Emmanuel Macron, le 14 juillet prochain, approche à grands pas et la perspective d’un changement de tête à Matignon s’éloigne. Le chef de l’État a salué lundi l’action de sa Première ministre. Si l’éventualité d’un remaniement n’est pas à écarter, Elisabeth Borne semble bel et bien avoir sauvé sa place.
"Les élus sont derrière elle"
Jamais Emmanuel Macron n’avait tenu de tels propos à l’égard de sa Première ministre. "Courageuse", "déterminée", "elle a ma confiance", assure le chef de l’État. Des compliments présidentiels qui mettent fin aux rumeurs et ôtent l’épée de Damoclès au-dessus de la tête d’Élisabeth Borne. Il y a 10 jours encore, l’allié historique d’Emmanuel Macron, François Bayrou, appelait de ses vœux un grand remaniement avec un profil très politique à Matignon. L’entourage proche du chef de l’État poussait également dans ce sens. "Nous vivons la fin d’un cycle", expliquait alors sans réserve un conseiller de l’exécutif.
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Le même estime aujourd’hui que la Première ministre "fait du bon boulot" et qu’elle "va poursuivre son action". Comme si en quelques semaines l’hôte de Matignon avait retourné la situation à son avantage. "Les élus sont derrière elle", décrypte un cadre de Renaissance. Autrement dit, elle a le soutien de la base des parlementaires de la majorité présidentielle.
Surtout, ni Les Républicains, ni les marcheurs historiques ne sont favorables à une alliance à l’Assemblée, un statut quo qui la conforte à Matignon. "L’alliance, c’est derrière nous", se félicite un député proche de la Première ministre. Ce qui ne devrait toutefois pas empêcher des changements de têtes dans certains ministères, comme à l'Éducation ou à la Santé.