Ce jeudi soir, Emmanuel Macron a reçu à l'Élysée le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, accusé d'avoir commandité, il y a quatre ans, l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Mais la guerre en Ukraine et le risque de pénurie de pétrole incite l'exécutif à renouer le dialogue. Une rencontre qui a fait polémique, et sur laquelle est revenu Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, au micro d'Europe 1, ce vendredi.
"Les sujets démocratiques ont été abordés"
"L'Arabie Saoudite fait partie du G20. Il y a un bon nombre de crises et de dossiers sur lesquels nous devons parler avec tout le monde. Ce qui serait problématique serait de ne pas parler aujourd'hui à tous les acteurs du Moyen-Orient et on ne peut pas reprocher au président de la République de ne pas dire toujours les vérités", s'est-il défendu.
Quant à l'affaire Khashoggi, Stanislas Guerini considère que "parler, ce n'est pas se coucher, c'est assumer que dans le monde, il y a des interlocuteurs qui ne portent pas tous les mêmes valeurs démocratiques que la France et qu'il faut faire avancer les choses. Les sujets démocratiques ont été abordés", a assuré le ministre.
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a tenu à assurer qu’il comprenait également la colère des associations de défense des droits de l’Homme. "Je pense que c’est sain au fond, que des associations, des parties prenantes, puissent porter cette voix-là. Mais ce que je veux leur dire, c’est que les valeurs de la France, la voix de la France, les droits de l’Homme, ont été portés jeudi soir, comme toujours par le président de la République", a-t-il déclaré.
L'un des enjeux de cette rencontre était aussi de discuter sur le sujet du pétrole. "L'Arabie Saoudite est l'un des principaux pays producteurs de pétrole dans le monde. Nous sommes dans une situation où il faut préparer la France à vivre dans la pénurie, il faut trouver des alternatives au pétrole russe et c'est à cela que s'attache le président de la République", a-t-il insisté.