L'examen du texte à l'Assemblée nationale de la réforme des retraites n'aura récolté "que" 41.000 amendements, dont 23.000 des Insoumis. Un nouveau record sous cette législature, mais pas sous la Ve République. Celui-ci avait été atteint en 2006, sur le projet de privatisation de GDF. Il y a 14 ans, le Parti Socialiste (PS) et le Parti Communiste Français (PCF) avaient exercé leurs prérogatives jusqu'à leur paroxysme en étant les auteurs de la quasi-totalité des 137.449 amendements déposés.
Certains amendements pourraient être jugés irrecevables
Outre LFI, qui avait déjà assumé l'obstruction en commission et promis une "noria" pour la séance, les communistes ont, eux, déposé au total 13.000 amendements. Le gouvernement en a aussi déposé une soixantaine et les députés LREM quelque 600. Dans l'opposition, on en dénombre 2.300 chez Les Républicains et environ 700 côté Parti Socialiste. Les autres groupes ont quant à eux été moins prolixes. Mais parmi les 41.000 amendements, certains pourraient être jugés irrecevables d'ici au début de la bataille parlementaire dans l'hémicycle.
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Le texte initial sera présenté par le gouvernement
Noyée sous tout ces amendements, la commission spéciale retraites avait dû interrompre ses travaux la semaine dernière sans parvenir à balayer l'ensemble du texte. C'est donc le texte initial présenté par le gouvernement qui arrive dans l'hémicycle lundi, sans les minces changements votés en commission. Afin de tenir compte de ses travaux, la vingtaine d'amendements adoptés en commission devraient toutefois être repris par les rapporteurs en séance.
A ce stade, le gouvernement exclut tout recours au 49-3 comme l'a confirmé Laurent Pietraszewski au micro d'Europe 1.