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Le ministre de la Culture a défendu vendredi sur Europe 1 la réforme de l’audiovisuel public du gouvernement, contestée par les personnels concernés.
INTERVIEW

La réforme de l’audiovisuel public est sur les rails, jure le gouvernement. Mais elle ne se fera pas sans heurts, les personnels des entreprises concernées, France Télévisions et Radio France, étant prêts à se battre si le projet de loi, qui sera présenté en octobre, ne leur convient pas. Car, et Franck Riester l’a confirmé vendredi sur Europe 1, le gouvernement "a d’ores et déjà demandé un effort à l’audiovisuel public dans le cadre de la volonté du gouvernement de rétablir les comptes publics". Pourtant, le ministre de la Culture se veut ambitieux. "Nous avons une grande ambition pour ‘l’audiovisuel public. On veut en faire la référence en Europe", a assuré le ministre de la Culture face à Audrey Crespo-Mara.

"C’est un gros projet de réforme, ça prend du temps"

Les grandes lignes du texte qui sera présenté en octobre en Conseil du ministre sont connues : création d’une holding chapeautant toutes les sociétés d’audiovisuel public, plan d’économies, pouvoir élargi du CSA, réforme de la nomination des dirigeants…  "Nous devons donner la possibilité à l’audiovisuel public de s’adapter aux nouveaux usages de nos compatriotes. Les Français, ils écoutent la radio, ils regardent la télévision de manière très différenciée, très choisie, sur Internet, sur leur smartphone, au moment où ils veulent dans le lieu qu’ils souhaitent. Donc il faut adapter l’organisation de l’audiovisuel public", a plaidé Franck Riester.

L’adoption et la mise en place de la nouvelle loi n’est pas attendue pour la fin de l’année prochaine. "C’est un gros projet de réforme, de refondation de l’audiovisuel public, plus largement de l’audiovisuel, à la fois de la régulation, du financement de la création, qui est en préparation. Ça prend  du temps parce qu’il faut faire en sorte que ce projet de réforme soit à la hauteur des besoins que nous avons en matière d’audiovisuel public", a expliqué le ministre de la Culture. "Et on n’a jamais eu autant besoin d’audiovisuel public qu’aujourd’hui, en termes d’information, en matière de lutte contre la désinformation, en termes de culture, d’éducation, de rayonnement de la France dans le monde.