C'était le 30 juin dernier. Dans une longue interview aux Échos, François Hollande promettait des baisses d'impôts pour 2017, principalement à destination des classes moyennes. Une promesse cependant conditionnée à une amélioration de la croissance. "À 1,5%, nous ne pouvons pas baisser les impôts", a rappelé le ministre des Finances, Michel Sapin, lundi au micro d'Europe 1. "Il n'y aura de baisse des impôts que s'il y a une croissance supplémentaire."
Des rentrées d'argent supplémentaires. Il faudrait donc que la croissance soit d'environ 1,7% pour que Bercy puisse faire un geste. Et Michel Sapin juge réaliste la perspective d'une amélioration de la conjoncture économique. "Si le Brexit n'a pas d'effets trop négatifs sur la croissance européenne et française, les choses iront mieux l'année prochaine." Le coup de pouce fiscal serait alors automatiquement compensé, selon le ministre. Une croissance plus importante "signifie qu'il y aura des rentrées [d'argent] supplémentaires".