L'ex-candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a assuré samedi sur Twitter n'avoir "jamais nié les crimes de guerre" et s'est excusée "auprès des victimes si elles l'ont pensé", après ses propos polémiques sur la guerre en Ukraine. Jeudi soir, sur BFMTV, elle avait dénoncé "une propagande de guerre par la peur" de la part du président ukrainien Volodymyr Zelensky, et mis notamment en doute la réalité de "la maternité bombardée" dans le sud-est de l'Ukraine en mars. Elle a aussi mis en doute le massacre de Boutcha ou "le récit de viol d'enfant pendant sept heures sous les yeux des parents". "C'est monstrueux d'aller diffuser des choses comme ça uniquement pour interrompre le processus de paix", avait-elle affirmé.
Une "surenchère dans la description de l'horreur"
Ses propos ont suscité une vive polémique au sein du monde politique. "Je n'ai jamais nié les crimes de guerre et je m'excuse volontiers auprès des victimes si elles l'ont pensé", a twitté samedi Ségolène Royal. Elle a tenu à mettre en avant la fin de son propos de jeudi, selon elle "coupé dans les rediffusions".
C'est https://t.co/ZIkrmiw8GL n'ai jamais nié les crimes de guerre. Ce que tous les experts savent:la propagande de guerre par la peur,par la terreur,qui conduit à l'escalade.Rappelons les frappes criminelles en Irak,sur le mensonge. Chirac,isolé,avait eu le courage de dire non
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) September 2, 2022
Elle y précisait qu'"il y a une forme de surenchère dans la description de l'horreur, pour susciter des livraisons d'armes et pour s'interdire de mettre en place des processus de négociations et de paix, alors que le peuple ukrainien a besoin de la paix (...). La description des horreurs dans le cadre d'une propagande de guerre empêche les processus de paix". "Plaider pour la paix, c'est agir pour l'arrêt des souffrances du peuple ukrainien et de l'agression russe", a-t-elle encore estimé samedi.