Sobriété énergétique. Depuis quelques semaines, et avec le risque de ne pas avoir assez d'énergie pour passer l'hiver, le mot est sur toutes les lèvres. Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques, était l'invité d'Europe 1 ce vendredi matin.
"Une occasion unique d'initier de façon forte la planification écologique"
Alors que le plan de sobriété énergétique du gouvernement doit être présenté dans les semaines qui viennent, le ministre a insisté sur le fait que "si collectivement on fait des efforts de sobriété, qu'on réduit cet hiver de 10% notre consommation, alors on passera cet hiver. Il peut être atteint si ceux qui ont le plus fort impact sur la consommation d'énergie, comme les entreprises ou les administrations, commencent à faire ce travail. Il faut que dans ce plan de sobriété, on montre aux Français qu'on commence par nous-même, on sera plus crédibles pour conseiller ensuite à chacun de faire des efforts."
Depuis quelques jours, la possibilité de mettre en place du télétravail pour économiser de l'énergie dans les bureaux était envisagé, le ministre a assuré au micro de Dimitri Pavlenko qu'il "n'imposerait jamais un plan de télétravail national subi de façon homogène dans tous les services publics, ça n'aurait pas de sens. Si on a d'un côté des agents qui télétravaillent et de l'autre, d'autres agents publics qui travaillent dans un bâtiment, alors on devra chauffer chez les gens et dans le bâtiment." Selon lui, ce plan ne doit pas "forcément être radical. Un plan de sobriété pour la puissance publique qui fonctionne doit être crédible vis-à-vis des administrations elles-mêmes, ce n'est pas seulement de dire 'faites moins 10%', sans donner d'outil pour y parvenir. Un plan de sobriété réussi doit être concret", a-t-il souligné.
"Il faut accompagner tout le monde, former et donner des outils"
Le ministre, également délégué général de La République en Marche, a annoncé qu'il déploierait "début octobre à déployer un grand plan de formation pour former dans toutes mes administrations du pays les décideurs, les chefs de service, ceux qui ont des leviers pour la planification écologique. Ce ne seront pas des formations théoriques, l'objectif est que ces plans de sobriété soient nourris par le terrain. C'est une occasion unique pour mettre le paquet et initier de façon forte la planification écologique."
"Si on déploie par nous même les bons efforts, on pourra passer l'hiver. Bonne volonté, organisation et mettre en place des éléments qui nous rendent crédibles. Il faut accompagner tout le monde, former et donner des outils", a-t-il conclu.