"Les élections régionales tendent à se municipaliser." D'après un sondage de l'Ifop exclusif pour Europe 1 et La Tribune ce lundi, les intentions de vote aux élections régionales de 2021 vont majoritairement aux candidats sortants. Ainsi, si les Franciliens votaient dès à présent, et non en mars prochain, les voix de la gauche seraient éparpillées entre EELV (16% des voix), le PS (9%) et la France Insoumise (7.5%). De son côté, une liste LREM portée par l'actuel ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer ferait une percée avec 19% des voix. Mais la grande gagnante serait la droite avec près de 30% des voix en faveur de Valérie Pécresse.
"Les critères des électeurs vont être le bilan, le projet, l'incarnation"
Un cas loin d'être isolé, selon le directeur général adjoint de l'Ifop qui voit dans ces chiffres, "un effet sortant" émerger des futures régionales. "Elles tendent à se municipaliser, c'est-à-dire que de plus en plus, les critères des électeurs vont être le bilan, le projet, l'incarnation." Une tendance qui touche non seulement l'Île-de-France, mais aussi d'autres régions, que Frédéric Dabi explique par les actions menées par les présidents de régions durant la crise du coronavirus.
Un effet collatéral de la crise du coronavirus
"Quand les Français et les Franciliens ont eu le sentiment que l'Etat était un peu défaillant, un peu impuissant, ils ont eu le sentiment inverse que les régions et les villes étaient à la hauteur", analyse-t-il. Des décisions qui favoriseraient donc, selon le sondage de son institut, les présidents ou les présidentes sortantes. Et donc dans le cas de l'Île-de-France, Valérie Pécresse.