Dans le camp du candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon n'est pas le seul à être dans le viseur de la justice. Le Canard enchaîné affirme cette semaine que Thierry Solère est visé par une enquête pour suspicion de fraude fiscale. Une source judiciaire citée par l'agence Reuters confirme qu'il s'agit bien d'une enquête préliminaire lancée par le parquet de Nanterre. Le porte-parole de François Fillon et député des Hauts-de-Seine aurait omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013 et la taxe foncière de 2013, détaille Le Canard.
Solère va porter plainte. Dans la foulée, Thierry Solère a annoncé sur BFM TV son intention de porter plainte en diffamation contre l'hebdomadaire, affirmant avoir toujours déclaré ses revenus et être actuellement à jour de ses impôts. En septembre dernier, Mediapart révélait déjà que Thierry Solère était visé par une plainte pour fraude fiscale. D'après une source citée par l'agence Reuters, l'enquête a été ouverte le 6 septembre 2016 à la suite d'une dénonciation des services fiscaux.
La police "s'intéresse aussi" à la société de l'épouse de Solère. Le député fait partie comme François Fillon des parlementaires salariant leur épouse, affirme l'hebdomadaire satirique, à paraître mercredi. Toujours d'après Le Canard enchaîné, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) "s'intéressent aussi à la société" de conseil Lerins Communication, appartenant à l'épouse de Thierry Solère, Karine Theet-Solère. Car d'après l'hebdomadaire le député n'a pas précisé dans sa déclaration d'activité (consultable sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique) que son épouse exerçait un autre emploi.
Autre point qui intéresserait aussi la police selon Le Canard : son activité de conseil en stratégie pour la société Chimirec. Thierry Solère, salarié depuis octobre 2014, touchait 12.000 euros brut par mois pour cet emploi. Mais un dirigeant de cette entreprise spécialisée dans le traitement des déchets, n'aurait "jamais vu" le conseiller. Thierry Solère assure à BFM TV que cette activité était "parfaitement vérifiable, connue".