L'UDI et les Républicains sont encore "très loin d'un accord" électoral en vue de la présidentielle et surtout des législatives de juin, a déclaré mercredi le président de la principale formation centriste, Jean-Christophe Lagarde. Selon lui, les tractations engagées entre ces alliés traditionnels achoppent pour le moment sur le cas de "deux tiers des départements", où les deux partis ne se sont pas pour l'heure entendus sur le nom de candidats communs.
Maintenir l'équilibre. "On a engagé des discussions, honnêtement on est très loin d'un accord", a dit Jean-Christophe Lagarde en marge de la présentation de ses vœux. "C'est normal, nous sommes au début des discussions, il y a des désaccords et ensuite chacun doit être amené à faire des concessions", a insisté le député centriste, qui refuse d'afficher publiquement ses prétentions en nombre de sièges à l'Assemblée nationale. Il dit cependant vouloir maintenir le même équilibre que celui négocié avant les régionales de décembre 2015 : l'UDI avait alors obtenu environ 30% des places éligibles à l'échelle nationale.
Loin de la dynamique post-primaire. Les Républicains, repris en main par François Fillon après son plébiscite à la primaire de novembre, réunissent samedi un conseil national, au cours duquel devraient être annoncées la majorité des investitures aux législatives, à l'exception de cas encore épineux. Selon Jean-Christophe Lagarde, ces tractations internes au principal parti de droite n'ont aucune incidence sur les discussions avec l'UDI puisqu'un accord aboutirait au retrait de candidats, de part et d'autre.
"On ne peut pas dire qu'on ait la même dynamique qu'au lendemain de la primaire. Il ne faudrait pas en plus qu'on soit en panne d'union", estime le président de l'UDI. "On ne gagne pas une élection sans faire des additions." Parallèlement, UDI et Républicains mènent des discussions sur le programme, qui devraient se poursuivre jusqu'en février, toujours selon Jean-Christophe Lagarde, soutien d'Alain Juppé lors de la primaire.