Une trentaine de députés appellent à un gouvernement de « front républicain »
Le nom du nouveau Premier ministre sera connu ce jeudi soir. Dans un "appel", des députés indépendants, centristes et socialistes réclament un gouvernement de "front républicain". Leur volonté est d'être "indépendant des extrêmes" pour "sortir par le haut" de la crise politique.
La France a besoin d'un gouvernement de "front républicain", "indépendant des extrêmes", pour "sortir par le haut" de la crise politique, affirment jeudi une trentaine de députés indépendants, centristes et socialistes, dans un "appel" communiqué à l'AFP.
"Un large rassemblement du front républicain est possible. C'est le choix qu'ont fait la majorité des Français le 7 juillet dernier", affirme ce texte signé porté notamment par des membres du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). Un front républicain, prévoyant des désistements de candidats de gauche ou macronistes principalement, s'était effectivement mis en place entre les deux tours des élections législatives de l'été dernier afin de faire barrage au Rassemblement national.
"Redonner la main au Parlement"
Face aux "défis budgétaires, économiques, sociaux et internationaux" auxquels est confronté le pays, toujours en attente d'un Premier ministre plus d'une semaine après la censure de Michel Barnier, "il appartient au président de la République" de "rendre possible" un tel front républicain et de "redonner la main au Parlement", affirme l'appel.
Le texte a été signé par 14 des 23 élus de Liot (dont plusieurs ex-PS), ainsi que par six députés Modem, deux macronistes, dont l'ancien ministre Stéphane Travert, huit élus socialistes, et l'ex-LR Aurélien Pradié.
Plusieurs des signataires avaient participé le 13 novembre à un colloque à l'Assemblée autour de l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, qui s'était alors prononcé pour un gouvernement "au barycentre du front républicain". Cette réunion avait été organisée par le député Harold Huwart (ex-radical), membre du groupe Liot, et initiateur de l'appel publié jeudi.