Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite, a estimé jeudi sur France 2 qu'il fallait réfléchir au port du "voile", en particulier "dans les espaces publics" et les transports, avant de dire qu'il parlait finalement de "niqab". Comme on lui demandait s'il était toujours favorable à l'interdiction du burkini, il a dit "oui toujours". "Je serai favorable à une loi", a-t-il dit dans l'Émission Politique.
"Espaces" ou "services" publics ? "Ma proposition, c'est qu'il y ait une loi qui définisse ce qui est acceptable ou non en terme de tenues vestimentaires, notamment dans le port du voile, dans les espaces publics", "à l'université, à l'hôpital, dans les CAF", a-t-il dit. "C'est une possibilité", a-t-il ajouté. Jusqu'à présent, il évoquait alors uniquement les "services publics".
Relancé sur le fait de savoir si cette interdiction - le voile et non la burqa, lui demande-t-on alors - devrait comprendre "la rue", il a répondu "dans les RER, dans les transports en commun", "cela peut poser des difficultés, cela en pose à beaucoup de Français". "À un moment donné, il faut définir ce qui est acceptable en tenue vestimentaire et ce qui ne l'est pas, dans l'espace public, comme dans les universités, les hôpitaux, les préfectures", a-t-il dit. "Ce sera un débat difficile mais qui doit avoir lieu", a-t-il conclu.
Voile ou niqab ? De nouveau interrogé sur le sujet à la toute fin de l'émission, Bruno Le Maire a alors parlé de "niqab" mais plus de "voile". "La multiplication des niqabs dans l'espace public et en particulier à l'université et dans les hôpitaux pose problème", a-t-il dit. "Je n'ai pas dit voile, j'ai dit niqab" au début de l'émission, a-t-il assuré, expliquant à la journaliste qu'il ne fallait pas "déformer ses propos"…