Vote de la primaire : un quinquennat plus tard, le PS revoit ses ambitions à la baisse

Les organisateurs ont ajusté la carte des bureaux de vote en fonction des taux de fréquentation de la primaire de 2011.
Les organisateurs ont ajusté la carte des bureaux de vote en fonction des taux de fréquentation de la primaire de 2011. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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William Galibert avec R.D. , modifié à
Le PS a prévu d'installer 7.530 bureaux de vote les 22 et 29 janvier pour la primaire de la gauche, soit 20% de moins qu'en 2011. État des lieux.

Dernière ligne droite. Les électeurs de gauche sont invités dimanche à participer au premier tour de la primaire organisée par le PS, en vue de désigner le candidat de la gauche pour la présidentielle. Les socialistes ont mis en place quelque 7.530 bureaux de vote pour ce scrutin, loin des 8.000 d’abord annoncés. Pour rappel, la primaire socialiste de 2011 comptait plus de 9.400 bureaux de vote. La droite, quant à elle, avait installé 10.000 bureaux pour son vote de novembre.

Un bureau sur cinq à disparu. Installés dans des mairies, des salles polyvalentes ou encore des écoles, les points de vote de la gauche voient donc leur nombre baisser de 20% par rapport à 2011, soit 1 bureau sur 5 qui a disparu, alors même que les socialistes espèrent toujours une participation massive, autour de 2 millions de votants, de l’aveu même du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.

Une répartition clairsemée par endroit. Dans certains départements, la carte s’est sérieusement déshabillée. Dans le Nord par exemple, un bastion du socialisme tombé aux mains de la droite lors des départementales de mars 2015, il y avait 385 bureaux en 2011, ils ne sont plus que 200 cinq ans plus tard.

Jusqu’à une heure de trajet. Les habitants de la Haute-Marne seront les moins bien dotés cette année, avec seulement 17 bureaux de vote. À titre de comparaison, les deux départements les moins bien lotis en 2011 étaient le territoire de Belfort et la Corse-du-Sud, avec 23 bureaux chacun. "Il n’y a pas de déserts de bureaux de vote", a pourtant balayé Christophe Borgel, le patron du scrutin. Mais pour certain, le vote coûtera plus d’1 euros, puisqu’il faudra aussi penser à faire le plein de la voiture, et compter une heure aller-retour pour pouvoir participer.

40.000 bénévoles. Les organisateurs expliquent avoir réajusté la carte du scrutin au regard des taux de fréquentation en 2011, éliminant les bureaux qui ne s’étaient pas révélés indispensables. Une économie opportune puisqu’il leur a également fallu mobiliser quelques 40.000 bénévoles pour veiller au bon déroulement du vote, alors même que les rangs du PS se sont sensiblement dégarnis ces dernières années.

Comme pour un scrutin classique, chaque électeur est affilié à un bureau spécifique, défini selon son lieu d’inscription sur les listes électorales. Le moteur de recherche mis en place par le PS sur ouvoter.lesprimairescitoyennes.fr (voir plus bas) doit permettre à chaque électeur de trouver son point de vote. Lors de son lancement lundi 9 janvier, le site accusait néanmoins quelques bugs, envoyant certains voter à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux.

Voter à la primaire, comment ça marche ?

Toutes les personnes inscrites sur les listes électorales au 31 décembre 2016, adhérentes ou non d’un parti politique, peuvent participer à ce scrutin ouvert. Légalement, les personnes qui se sont inscrites sur les listes électorales l’année dernière ne sont autorisées à voter qu’à partir du 1er mars 2017, mais face à l’envolée des inscriptions en fin d’année, Christophe Borgel a indiqué dans un communiqué que les électeurs inscrits en 2016 pourraient participer à la primaire. Il est possible, néanmoins, qu'il leur soit demandé de présenter le justificatif reçu en mairie, a précisé un organisateur à l’AFP.

Les votant devront s’acquitter d’un euro à chaque tour de scrutin, et signer une charte d’adhésion aux valeurs de la gauche et des écologistes.