Environ un million de personnes en France sont atteintes de la maladie d'Alzheimer et ce nombre devrait augmenter avec le vieillissement de la population. D'où l'importance de trouver des traitements pour lutter contre cette maladie neurodégénérative. Car on peine toujours à trouver comment parer son évolution.
L'espoir de l'Aducanumab
Les seuls médicaments qui existent en effet pour la maladie d'Alzheimer permettent d'en atténuer les symptômes, mais pas plus. Ils existent depuis une vingtaine d'années et ne sont même plus remboursés par l'Assurance maladie. Mais l'espoir de contrer cette pathologie, ou plutôt de la ralentir, a été relancé cet été avec l'autorisation par l'Agence américaine du médicament de l'Aducanumab, un traitement qui fonctionne comme un vaccin.
"C'est un médicament qui cherche à stopper l'évolution de la maladie en détruisant et en éliminant une protéine qui s'accumule anormalement dans le cerveau des patients atteints d'Alzheimer, qu'on appelle la protéine amyloïde", a expliqué sur Europe Matin mardi le professeur Philippe Amouyel, directeur de la Fondation Alzheimer.
De nombreux essais cliniques dans le monde
Problème ce dernier coûte très cher, en moyenne 60.000 dollars par an, et a des effets indésirables non négligeables. D'autant qu'il ne fait pas non plus consensus puisque deux études se contredisent à son sujet.
"Il pose un certain nombre de questions dans la mesure où c'est un traitement relativement lourd, par ce que l'on appelle une biothérapie par anticorps. C'est relativement coûteux et pour l'instant cela nécessite encore quelques études pour garantir l'impact clinique et le bénéfice clinique qu'auront les patients", a poursuivi Philippe Amouyel.
Mais le dossier est tout de même entre les mains de l'Agence européenne du médicament, qui pourrait rendre un avis d'ici la fin de l'année. En attendant, d'autres immunothérapie sont prometteuses selon les spécialistes. Au total, 102 molécules sont en cours d'essais cliniques dans le monde.