alzheimer 1:26
  • Copié
Laura Laplaud / Crédits photo : TEK IMAGE / SCIENCE PHOTO LIBRARY / ABO / Science Photo Library via AFP , modifié à
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, le 21 septembre, Europe 1 s'intéresse à un nouvel espoir : l’activité physique aurait un effet bénéfique sur de nombreux symptômes et pourrait réduire le risque de développer la maladie.

L'activité physique est-elle un facteur de protection contre Alzheimer ? À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, le 21 septembre, la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) lance une campagne nationale d’appel aux dons pour faire progresser la recherche et financer les projets les plus prometteurs contre la maladie d’Alzheimer qui touche 900.000 personnes en France. Parmi les projets de recherche qui suscitent l'espoir de nouveaux traitements innovants, l'un s'intéresse à l'impact de l'activité physique sur la maladie.

Les effets bénéfiques de l'activité physique

La maladie d’Alzheimer n’est pas qu’une perte de la mémoire, ce sont aussi des troubles du langage, de l’orientation et des difficultés à se déplacer. Autant de problèmes sur lesquels l’activité physique pourrait avoir un rôle protecteur. En premier lieu, parce qu'elle permet d'améliorer la qualité du sommeil. Chez les malades d'Alzheimer, il est fréquent d'observer ces perturbations qui peuvent se traduire par des insomnies, des somnolences, de l'agitation en soirée et des déambulations nocturnes.

L'activité physique a d’autres bénéfices sur le cerveau, comme l’explique David Wallon, professeur de neurologie, directeur du centre Mémoire de Ressource et de Recherche du CHU de Rouen. "L'activité physique va souvent faire appel à ces fonctions, celle du langage, de l'orientation. Par exemple, si vous allez courir, vous avez besoin de vous repérer pour savoir l'endroit où vous courez et pour revenir au point de départ si on fait une boucle. Toutes ces activités-là sont stimulantes pour les fonctions d'orientation, de repérage, de reconnaissance", précise-t-il.

"La dimension sociale est un élément très important"

Nul besoin de s'inscrire dans une salle de sport, la marche à pied, la gymnastique ou la danse peuvent apporter ces bienfaits tout en maintenant des relations sociales qui stimulent aussi le cerveau. "L'activité physique est souvent associée à un contexte social. On fait de la gym en groupe, on fait parfois de la course à pied en groupe, on fait des jeux de tennis à deux, etc... Cette dimension sociale est un élément très important dans la lutte contre les symptômes et l'avancement de la maladie alors qu'elle est présente", poursuit le neurologue qui recommande de faire une heure d'activité physique, qui vous plaît, par semaine. Si cela est trop difficile, 30 minutes d’activité physique trois fois par semaine permet aussi de ralentir de manière significative l'arrivée des premiers symptômes de la maladie.