Cancers, infertilité, obésité... Les multiples conséquences des PFAS sur notre santé
Les études scientifiques sont formelles : en cas d'exposition prolongée aux PFAS, aussi appelés polluants éternels, les risques peuvent être nombreux pour la santé humaine. Cancer, obésité... Malgré la nocivité de ces substances chimiques, elles sont encore largement utilisées par les industriels, en raison de leurs nombreux avantages.
Les PFAS sont dans le viseur des autorités et des consommateurs. Ces substances chimiques, également appelées polluants éternels du fait de leur persistance dans l’environnement, représentent un danger avéré pour la santé. Alors qu'ils sont présents dans de nombreux objets du quotidien, les risques pour la santé à long terme sont nombreux.
Alors, dans le cadre de leur niche parlementaire, les Écologistes ont déposé une proposition de loi visant à interdire certaines de ces substances. Cette dernière sera débattue à partir de jeudi à l’Assemblée nationale, et sera également soutenue par le gouvernement.
"Ils peuvent modifier la façon dont fonctionnent nos gènes"
Car les PFAS sont susceptibles d'engendrer des cancers, d'augmenter le taux de cholestérol et de perturber le développement du fœtus pendant la grossesse. Ces polluants éternels pourraient aussi perturber la thyroïde et créer des problèmes de fertilité. Selon une étude française de 2020, tous les Français ont des PFAS dans le sang et une fois dans l'organisme, ces perturbateurs endocriniens agissent à plusieurs niveaux, explique Claire Philippa, chercheuse à l'Inserm.
"Certains PFAS vont affaiblir notre système immunitaire, qui est le premier système de défense naturelle contre les maladies. Ils peuvent modifier la façon dont fonctionnent nos gènes, la façon dont les gènes sont activés ou désactivés dans nos cellules. Il y a des études qui montrent aussi que les PFAS peuvent se fixer sur des récepteurs qui jouent un rôle dans la prise de poids" également, souligne-t-elle au micro d'Europe 1.
Pour que nos corps se débarrassent des PFAS, il faudrait une interdiction totale dans le monde entier. L'organisme pourrait alors éliminer la moitié des polluants ingérés, en cinq ans environ.